Des partis politiques allemands ont fait l'objet cet été de cyberattaques, selon les intéressés et les autorités, alors que Berlin avait fait état de plusieurs attaques de ce type, notamment contre le parlement allemand.
Des élus ainsi que des collaborateurs du parti de la chancelière Angela Merkel, la CDU, ou de la formation de gauche radicale Die Linke ont ainsi reçu les 15 et 24 août des courriels semblant émaner «du quartier général de l'Otan», indiquent le quotidien Süddeutsche Zeitung et les chaînes publiques régionales de radio-télévision NDR et WDR.
Dans des documents cité par l'AFP, l'Office fédéral de sécurité informatique (BSI) et les renseignements intérieurs (Verfassungsschutz) mettent en garde les députés allemands contre ces attaques, sans toutefois préciser d'où elles proviennent.
Ces courriels, qui proposaient à leurs destinataires des informations sur le récent tremblement de terre en Italie ou sur la tentative de putsch en Turquie en juillet, contenaient un lien qui, une fois activé, pouvait lancer sur les ordinateurs visés l'installation d'un logiciel espion, affirment les trois médias, qui citent des «experts gouvernementaux» selon lesquels l'attaque émanerait de hackers russes.
Cité par la Süddeutsche Zeitung, le patron de l'Office fédéral de sécurité informatique (BSI), Arne Schönbohm, a indiqué avoir informé les partis de cette attaque qui avait été repérée par l'Otan et les renseignements extérieurs allemands (BND).
«Compte tenu du contexte américain, il était important pour moi que les partis puissent se protéger contre tout espionnage», a-t-il déclaré à la Süddeutsche Zeitung en référence aux cyberattaques subies en août par le Parti Démocrate américain.
A l'approche des législatives qui doivent voir lieu à l'automne 2017 en Allemagne, le BSI redoute notamment que des hackers ne tentent de s'immiscer dans la campagne pour tenter d'influencer ou de manipuler les élections, affirment les trois médias allemands.
