Coopération

Opep : Il n'y aura pas d'échec de la réunion d'Alger (Boutarfa)

Publié par DKNews le 25-09-2016, 18h33 | 71
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Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a affirmé hier qu'«il n'y aura pas d'échec» de la réunion informelle de l'Opep, prévue mercredi à Alger, ajoutant que tous les pays de l'Opep sont d'accord pour stabiliser les prix mais qu'il faudrait trouver une formule agréée par tous.

S'exprimant lors d'une conférence de presse sur la 15ème réunion ministérielle du Forum international de l'énergie (IEF15), qui se tiendra mardi et mercredi à Alger, M. Boutarfa a indiqué que les membres de l'Opep auront à choisir entre deux pistes éventuelles dans le cas où ils arriveraient à un consensus: soit ils décideront de convoquer une réunion extraordinaire séance tenante, soit de renvoyer l'accord à leur prochaine réunion en novembre à Vienne.

Interrogé par un journaliste sur les prémices d'un accord dans ce sens, il a répondu: «on ne se réunit pas pour discuter d'un point pré-établi mais d'une problématique», avançant qu'«il n'y aura pas d'échec de la réunion d'Alger».

«Si on arrive à un accord c'est bien, si on sort avec des éléments d'un accord c'est aussi bien», a-t-il considéré.

Pour M. Boutarfa, l'Opep, qui représente un tiers de la production mondiale de pétrole, est «condamnée à prendre une décision pour stabiliser les prix, que ce soit à Alger ou à Vienne en novembre».

Selon lui, le niveau actuel des prix fait perdre aux pays de l'Opep entre 300 et 500 millions de dollars par jour, des sommes qui auraient pu être injectées dans la recherche et l'exploitation pétrolières et aussi dans de nouveaux investissements.

La problématique que devront donc affronter les pays de l'Opep se pose surtout à moyen terme et non pas à court terme, a-t-il observé. «A moyen terme, avec le recul des investissements pétroliers, on risque de connaître une pénurie de l'offre.

Les prix seront alors tellement élevés que toute l'économie mondiale sera fortement pénalisée», a encore dit le ministre. En somme, a-t-il poursuivi, étant donné cette situation «insoutenable» du marché pétrolier, «tous les pays de l'Opep sont d'accord pour stabiliser.

Il faudrait tout de même trouver la formule agréée par tout le monde», en faisant remarquer que beaucoup de pays de l'organisation avaient déjà atteint le maximum de leur capacité de production.

«L''idéal donc c'est le gel de la production, mais geler sur quelle base?», s'est-il interrogé en soulignant que vu l'écart positif entre la production réelle des pays de l'Opep, estimée actuellement à 33,47 millions de barils/jour, et la production théorique (30 mbj), un gel se traduira forcément par une baisse de la production effective.

Pour l'Algérie, «flexible» à un gel de la production voire sa réduction, augmenter la production pétrolière demeure tout de même un objectif à moyen terme, a-t-il fait valoir. «Nous avons 5 ans devant nous pour concrétiser l'augmentation de notre production et d'ici là, la demande interne et externe augmentera à son tour», a-t-il prédit.

Même un pays comme l'Iran, qui veut atteindre 4 mb/j, il a un échéancier pour le faire car il ne compte pas arriver à ce niveau dans l'immédiat, a expliqué M. Boutarfa.

En outre, il a avancé que l'Arabie Saoudite a fait part d'une «bonne proposition» qui est celle du gel de sa production sur le niveau de janvier 2016.

Le premier producteur de l'Opep, qui produit actuellement 10,5 mb/j contre une production de 10,1 mb/jour en janvier dernier, est ainsi prêt à baisser sa production de 400.000 barils/jours, selon le ministre. Mais les discussions au sein de l'Opep «ne seront pas faciles», a-t-il reconnu.

54 pays et 440 délégués attendus à l'IEF15

Evoquant l'IEF15, le ministre a indiqué qu'à l'exception de la session d'ouverture, toutes les sessions et tables rondes programmées lors de ce Forum se tiendront à huis clos.

«Certains (délégués) ne veulent pas que leurs propos soient déformés ou repris d'une manière erronée.

C'est une question de précaution pour aller vers une franchise dans les débats», a-t-il expliqué.
Ce Forum verra la participation de 54 pays et plus de 440 délégués, a indiqué pour sa part le directeur des études et de la prospective au ministère de l'Energie, Hamid Dahmani.

Au total, près de 900 participants sont attendus à l'IEF15, y compris les représentants de la presse nationale et étrangère, selon ce responsable. Placé sous le thème «Transition énergétique mondiale: un rôle échangé pour le dialogue énergétique», l'IEF15 se tiendra en quatre sessions et deux tables rondes.

Les thématiques des tables rondes portent sur les perspectives et les défis de stabilité des marchés gaziers, les défis du gaz naturel, la chaîne du GNL et ses implications sur la structure du marché, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique: les perspectives et les défis de l'après COP21 et enfin la gouvernance de l'énergie, le dialogue énergétique mondial revisité.

Les deux tables rondes seront consacrées à l'accès à l'énergie durable: un facteur critique pour le développement humain, et le rôle de la technologie dans le renforcement de la sécurité énergétique.
Les travaux de la conférence IEF15 seront sanctionnés par une déclaration qui résumera les discussions et les conclusions des débats lors de la rencontre.

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