Monde

Cap-Vert : Fin de la campagne pour l'élection présidentielle

Publié par DKNews le 01-10-2016, 16h01 | 39
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La campagne pour l'élection présidentielle du 2 octobre au Cap-Vert s'achevait vendredi sans incident ni grande effervescence le sortant Jorge Carlos Fonseca étant donné grand favori face à deux candidats indépendants.

Après avoir sillonné l'archipel, notamment ces derniers jours les îles de Santo Antao et Sao Vicente, la deuxième en importance, dont il est originaire, M. Fonseca, candidat du Mouvement pour la Démocratie (MPD, libéral, au pouvoir), était de retour vendredi à Praia, la capitale, pour son dernier meeting de campagne dans la soirée.

Il a promis de faire preuve d'indépendance envers les partis et d'aider à la «recherche de consensus», mais aussi d'influer sur le gouvernement pour «donner la priorité à une croissance économique inclusive et robuste de l'économie et à la lutte contre le chômage et la pauvreté».

Avec pour slogan «un président toujours avec la population», M. Fonseca a appelé les électeurs à se rendre massivement aux urnes «pour dire oui à la liberté et la justice». Les bureaux de vote seront ouverts dimanche de 08H00 à 19H00 (de 09H00 à 20H00 GMT). Au total, 314.000 résidents de l'archipel et 47.000 Cap-Verdiens vivant à l'étranger sont inscrits sur les listes électorales.

Si aucun des candidats n'obtient la majorité absolue, un second tour sera organisé. Mais le président sortant est crédité par les sondages de quelque 70% des voix, en l'absence de l'habituelle confrontation avec le Parti africain de l'indépendance du Cap-Vert (PAICV, socialiste, ex-parti unique), qui n'a pas désigné de candidat.

Le PAICV, défait aux élections législatives après 15 ans à la tête du pays, puis aux municipales du 5 septembre, a décidé de ne pas donner de consigne de vote à ses militants.

M. Fonseca, 66 ans, avait été élu au second tour en août 2011 avec plus de 54% des voix, face à Manuel Inocencio Sousa, du PAICV.

Cet archipel d'Afrique de l'Ouest, ancienne colonie portugaise, est doté d'un régime semi-parlementaire dans lequel l'exécutif est dominé par le Premier ministre, le président jouant davantage un rôle d'arbitre.

Le scrutin sera supervisé par 29 observateurs de l'Union africaine (UA) et une vingtaine de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

«Le Cap-Vert est un exemple en matière d'élections transparentes», a déclaré le chef des observateurs de l'UA, Manuel Serifo Nhamadjo, après avoir rencontré les autorités électorales.

Les deux candidats indépendants, Joaquim Monteiro, 76 ans, qui avait remporté 2,1% des voix en 2011, et Albertino Graça, 56 ans, un universitaire, terminaient également leur campagne sur l'île de Santiago, où se trouve Praia.

M. Monteiro se présente comme «un vrai candidat du peuple», indépendant des partis. Il promet une présidence «axée sur les intérêts et les besoins de la population».

M. Graça, qui a tenté en vain d'obtenir le soutien du PAICV, joue la carte de l'«équilibre des pouvoirs», face à M.  Fonseca qui, selon lui, «ne peut pas défendre les intérêts réels des citoyens cap-verdiens» parce qu'appartenant à «la même sphère politique» que le gouvernement du MPD.

Les trois candidats ont multiplié les appels à une participation importante, par crainte notamment d'une abstention élevée en raison d'une lassitude des électeurs conviés aux urnes pour la troisième fois cette année.

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