L'activité des hôpitaux publics portugais a été perturbée par une grève de deux jours entamée jeudi par les infirmiers, qui réclament la généralisation des 35 heures de travail hebdomadaire et une meilleure rémunération.
Environ 75% des infirmiers travaillant dans les hôpitaux ont adhéré à la grève, selon le Syndicat des infirmiers portugais (SEP), à l'origine du mouvement qui vise aussi à protester contre le manque d'effectifs.
Alors que la grève a entraîné le report de nombreuses consultations, vaccinations et opérations chirurgicales, un service minimum était assuré notamment dans les unités d'urgence et de soins intensifs.
Les grévistes demandent l'application de la semaine de 35 heures, rétablie en juillet, à l'ensemble des salariés du secteur, y compris aux 26.000 agents contractuels qui en sont toujours exclus.
Le gouvernement socialiste, arrivé au pouvoir en novembre 2015, est revenu sur plusieurs mesures d'austérité mises en place par la droite et a réintroduit les 35 heures hebdomadaires dans la fonction publique.
Environ 13.000 infirmiers portugais ont émigré au cours des cinq dernières années, surtout en Grande-Bretagne, Suisse et Allemagne, selon des estimations de leur ordre professionnel.
"Les mauvaises conditions de travail poussent nos infirmiers à quitter le pays", a déploré le président du syndicat des infirmiers, José Carlos Martins.
Le Portugal ne compte que 6 infirmiers pour 1.000 habitants, contre 5,1 en Espagne et 9,4 en France, selon l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).
