Monde

Primaires de la droite en France : Les cartes déjà distribuées ?

Publié par CEM le 16-10-2016, 16h07 | 48
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La cartographie des positionnements des ténors de la droite française se dessine un peu mieux à la suite du premier débat qui a réuni les sept candidats à la primaire de la droite en vue des élections présidentielles de 2017.  Sur un  plateau préparé par TF1, en collaboration avec RTL et Le Figaro, Bruno Le Maire, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé, Jean-Frédéric Poisson, François Fillon ont eu droit à une distribution de parole équitable qui a duré de 21heures à 23h15, le 13 octobre dernier.

Les analyses de la presse française permettent de retenir quelques enseignements de ce premier ‘’round d’observation’’ qui sera suivi par d’autres pour départager les candidats et laisser sortir le prochain du candidat  de la droite et du centre aux présidentielles de 2017. 

On notera, sondage à l’appui, que le candidat Alain Juppé semble avoir été celui à qui le show a profité : « Selon un sondage Odoxa pour franceinfo révélé vendredi 14 octobre, 60% des Français estiment au lendemain du premier débat de la primaire qu'Alain Juppé est la plus grande chance de la droite de remporter l'élection présidentielle », écrit le site de la télévision française www.francetvinfo.fr qui lui attribue un ‘’bond de 5 points’’, tandis que le directeur de l’institut de sondage Odoxa affirme qu’avec ses « 5 points de plus après le débat, il a renforcé sa stature de meilleur candidat de la droite ».

Pour l’ancien président Nicolas Sarkozy, déjà à la peine dans les sondages avec seulement 20% de votes favorables, le débat a été raté dans la mesure où ce même sondage le donne perdant avec  18%.

Alors que tout le monde s’attendait à un nouveau Sarkoshow, le débat en a été autrement pour l’ancien président qui a fait preuve d’une retenue et d’une réserve   pas habituelles chez lui en de pareilles occasions.

« Nicolas Sarkozy avait besoin de renverser la table, ça n'a pas fonctionné ! », commente le directeur de l’institut de sondage, tandis que le site du quotidien d’informations gratuit 20minutes.fr consacre tout un papier pour expliquer ‘’Pourquoi le show Sarkozy n'a pas eu lieu’’.

Outre le format de l’émission télévisé, réparti en temps de parole équitables qui n’a pas aidé Sarkozy, le site évoque également l’orientation du débat sur des thématiques socioéconomiques sur lesquelles il est peu à l’aise, lui qui cherche toujours à briller sur les questions de sécurité et d’identité.

Il est par ailleurs freiné par la hantise des affaires de justice qui lui collent aux trousses : « Il est clair que la question des affaires judiciaires dans lesquelles il a été cité le met dans une situation de fragilité, explique un expert en communication au site d’informations générales gratuit, ajoutant  « que ses adversaires reviennent régulièrement implicitement sur le sujet.»

Sarkozy, qui est conscient de sa stature de l’homme à abattre par les candidats de son camp politique, est certainement dans le calcul tactique,  se réservant pour de prochains débats et notamment  lors d’un probable second tour qui se dessine entre lui et Juppé : « Au second tour, il y aura un vrai débat et je peux vous garantir que l’on verra un Nicolas Sarkozy bien différent de celui du premier tour», avise cet expert en communication, sur 20minutes.fr.

D’autres enseignements sont soulignés notamment  par la presse de gauche, plus proche des socialistes, à l’instar de liberation.fr qui s’est donné la peine de souligner quelques revirements spectaculaires    et contrevérités attribuées aux différents candidats durant le débat.

Ainsi sur les emplois aidés, que Bruno Lemaire confond avec les emplois publics, Sarkozy va tout simplement dans le déni puisqu’il  dit « à ma connaissance, Bruno, nous n’en avions pas fait ».

Le journaliste de liberation.fr le corrige : « Et qu’était donc allé faire Nicolas Sarkozy à Rethel, dans les Ardennes, le 28 octobre 2008, si ce n’est annoncer 300 000 emplois aidés pour 2009 ? Un oubli peut-être… », écrit-il.

Autre sujet piège pour Sarkozy, l’impôt sur la fortune, sur lequel il voit que la France ne peut «pas rester le seul pays du monde à avoir un ISF, dont je propose la suppression». Il suffit de traverser les frontières, lui rappelle liberation.fr pour s‘apercevoir qu’il y en a en Espagne, en Angleterre et même  en Norvège.

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