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SaharaOccidental-Maroc-Espagne : Le Conseil municipal de Bilbao dénonce la décision des Marocains de refuser l'accès à El Aâyoune à une délégation basque

Publié par DKNews le 25-10-2016, 16h55 | 41
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Le Conseil municipal de la ville espagnole Bilbao a exprimé «son rejet de la décision du gouvernement marocain de refuser récemment l’accès à El Aâyoune à une délégation basque d’observateurs des droits de l’homme».

Signé par tous les groupes politiques composant ce Conseil municipal (PNV,PSE-EE,EH Bildu, PP, Udallberri et Gozen), le communiqué rappelle qu’au début du mois d’octobre, la police marocaine avait refusé à la délégation basque de débarquer dans la capitale du Sahara occidental EL Aâyoune occupée où elle devait participer à une conférence sur les violations des droits de l’homme .

Dans sa déclaration, le Conseil municipal qui souligne en outre que le refus d’accès à la ville d'El Aâyoune à cette délégation composée de Carlos Beristain et Gloria Guzman ,chercheurs à l’institut d’études pour la coopération et le développement à l’université du pays basque et Arantza Chacon appartenant au réseau basque de soutien aux femmes sahraouis, ½reflète le manque d’intérêt pour la reconnaissance des droits des victimes et les difficultés de contact qu’ont les personnes ou les organisations qui peuvent les soutenir.

Ce refus est non seulement illégale, mais pose un nouvel obstacle à l'amélioration de la situation dans le Sahara, en constatant que le respect des droits de l'homme est la base de la solution politique au conflit», a-t-on ajouté.

Par ailleurs, le conseil municipal demande au gouvernement espagnol et les institutions internationales à ½entreprendre toutes les mesures nécessaires pour que le gouvernement marocain facilite le libre accès au territoire du Sahara occidental et à sa population, aux institutions et aux organisations travaillant dans le domaine des droits de l'homme et la coopération».

Le conseil municipal de Bilbao, a-t-on ajouté, réaffirme sa ½solidarité avec le peuple sahraoui dans ses justes revendications,» et exprime son soutien á,, l’équipe d'observateurs qui l’assure de ½son engagement total dans les projets de recherche qu’elle développe sur les violations graves des droits de l’homme au Sahara occidental».

L’activiste et chercheur espagnol en droits de l’homme, Carlos Martin Beristain, récemment expulsé avec deux autres activistes (espagnole et salvadorienne) par les autorités marocaines de Laâyoune avait indiqué à son retour en Espagne que ½le Maroc a peur de la vérité qui est au c£ur de tout processus de paix», tout en demandant aux agences onusiennes notamment le haut commissariat aux droits de l’homme et le groupe de travail sur les disparitions forcées ½d’exiger du Maroc des explications au sujet de leur expulsion pour ne pas permettre l’arbitraire contre les droits des victimes».

Il avait en outre souligné que les travaux de recherche entamées durant ces dernières années, ont permis ½la découverte de deux fosses communes contenant les restes de huit personnes portées disparues et une étude de 261 cas de torture, de viols, de disparitions et de bombardements des populations civiles».

La délégation basque devait participer à une conférence intitulée ensemble contre l’impunité et la dissimulation de la vérité» organisée par l’association sahraouie des victimes des violations des droits de l’homme.

L’Eurodéputée espagnole Paloma Lopez avait souligné récemment que l’Union européenne devrait ½garantir aux militants et défenseurs européens des droits de l’homme, solidaires du peuple sahraoui, l’accès aux territoires occupés du Sahara occidental».

Elle avait indiqué que les autorités marocaines imposent des restrictions aux étrangers qui souhaitent se rendre au Sahara occidental occupé, un territoire qui reste fermé aux militants des droits de l’homme, aux journalistes et aux avocats qui soutiennent les défenseurs sahraouis du droit à l’autodétermination.


A l’approche de son procès, le Maroc tente d’isoler le détenu politique sahraoui Naâma Asfari

Le Maroc tente d’isoler le militant sahraoui des droits de l’Homme, Naâma Asfari, condamné par un tribunal militaire marocain, à l’approche de son procès, a estimé la section française de l’ACAT dans une lettre au ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault.

"Cela fait des années que Claude Mangin, ressortissante française, se rend au Maroc plusieurs fois par an pour visiter son mari emprisonné depuis 2010.

C’est la première fois qu’elle est ainsi refoulée. Elle rejoint la longue liste des militants, avocats, personnalités politiques et journalistes renvoyés par le Maroc en raison de leur intérêt pour la question sahraouie", a rappelé l’ACAT-France relevant que les autorités marocaines "tentent ainsi d’isoler Naâma Asfari et de le réduire au silence à l’approche de la réouverture de son procès".

"En avril 2016, c’est l’avocate française de Naâma Asfari qui avait été expulsée avec plusieurs de ses confrères", a ajouté ACAT-France.

Dans cette lettre, dont l’APS a reçu une copie, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture a exprimé sa "consternation", demandant au MAE français d’intervenir pour "la levée de l’interdiction d’entrée sur le territoire pour des raisons humanitaires en accord avec le droit des prisonniers aux visites familiales garanti par l’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus".

Vendredi dernier, l’ACAT a estimé que l’illégalité marocaine de l’occupation du Sahara occidental est la "question sensible" au Maroc, soulignant que ce pays "empêche toute discussion" sur le sujet. "L’illégalité de l’occupation marocaine du Sahara occidental est la question sensible au Maroc.

Le royaume chérifien s’emploie depuis des années à empêcher toute discussion sur le sujet à coups d’arrestations, tortures, condamnations, diffamation et expulsion d’observateurs étrangers", a affirmé Hélène Legeay, responsable Maghreb et Moyen-Orient à l’ACAT, en réaction de l’expulsion du Maroc, jeudi dernier, de la militante française des droits de l’homme, Claude Mangin, épouse du militant sahraoui Naâma Asfari, détenu politique depuis 2010 au Maroc et "condamné à l’issue d’un procès inéquitable et victime de torture".

Claude Mangin qui s’était déplacé mercredi au Maroc pour rendre visite à son mari, a été refoulée jeudi hors du territoire marocain, après avoir passé 24 heures à l’aéroport de Casablanca.

Le communiqué de l’ACAT rappelle que le ministère marocain de la Communication avait interdit la diffusion du quotidien français Libération lors de la parution d’un article sur Claude Mangin et Naâma Asfari, le 30 août dernier.

Les autorités marocaines ne sont pas à leur première expulsion des personnes acquises à la cause sahraouie. En avril dernier, huit juristes internationaux ont été arrêtés puis expulsés du Maroc au motif de "menaces graves et imminentes à la sûreté du Maroc".

La dernière expulsion concerne une journaliste du Monde qui réalisait un reportage sur la ville sahraouie Dakhla sous occupation marocaine.

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