Des responsables de la Casnos à Oran ont appelé, lundi, les pharmaciens conventionnés à accepter de servir les malades qui présentent les attestations délivrées en prévision de l’attribution de la carte Chiffa.
«Ils sont 50% à refuser de servir des malades chroniques, à qui on attribue des attestations provisoires d’une durée de deux mois renouvelables, en attendant de leur attribuer la carte Chiffa», a déploré la directrice de la Casnos à Oran, Karima Benhadjar, lors d’une journée de sensibilisation au profit des pharmaciens d’Oran.
Ils sont plus 2.500 malades chroniques qui continuent à faire valoir leur droit en matière de prestations de sécurité sociale par le biais de ces attestations, a-t-elle précisé ajoutant qu’ils représentent quelque 10% de l’ensemble des cotisants.
Le «refus» de cette catégorie de malades est dû, selon le président du bureau d’Oran du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO), Houari Belaroussi, à un disfonctionnement dans la mise à jour de ces malades dans la plateforme de Casnos. «Certains pharmaciens servent ces malades et quand ils vont se faire rembourser, ils trouvent qu'ils ne figurent pas sur la plateforme», a-t-il expliqué.
Les responsables locaux de la Casnos ont organisé cette journée d’information pour informer les pharmaciens sur les nouveautés s’agissant de l’application «Pharmnos» qui gère le système de remboursement d’une part, et prendre connaissance des problèmes que rencontrent les pharmaricens dans sa mise en pratique, a-t-on indiqué.
«Même si le système présente des problèmes et des imperfections, il ne faut pas pénaliser le malade», a souligné Mme Benhadjar.
Le président du Snapo d'Oran a, pour sa part, informé les participants qu’une commission technique nationale a été récemment créée au niveau du syndicat pour discuter de tous les problèmes techniques que rencontrent les pharmaciens, notamment ceux qui concernent les systèmes informatiques de la Casnos et de la Cnas.
Cette commission nationale devra se réunir le 15 novembre pour tenter de trouver des solutions quant aux blocages constatés dans certaines applications, a-t-il dit, ajoutant que «les nouvelles applications mettront à jour les «abus» dans l'acquisition et la consommation du médicament, qui ne seront désormais plus tolérés».
A Oran, 520 pharmacies sont affiliées à la Casnos, en plus de 13 officines de l’ex Endimed (Entreprise nationale de distribution en détail des médicaments).
