Economie

La suppression de la subvention de l'orge était une revendication des éleveurs pour contrer la spéculation

Publié par DKNews le 09-11-2016, 11h48 | 36
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La suppression de la subvention de l'orge, une mesure introduite par le projet de loi de finances (PLF2017), répond à une demande émanant des éleveurs qui estiment qu'ils ne tiraient pas profit de ce soutien à cause de la spéculation, a indiqué mardi le ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdessalam Chelghoum.

"Nous avons supprimé la subvention de l'orge suite à la demande des éleveurs qui nous disaient que ce soutien ne leur parvenait pas à cause des spéculateurs", a expliqué le ministre devant les membres de la commission des finances et du budget de l'Assemblé populaire nationale (APN) lors d'une réunion sur le PLF2017, et présidée par Mahdjoub Bedda.

Cette mesure a été proposée par le ministère au gouvernement qu'il a endossé en l'inscrivant dans le PLF 2017.

"En tant que responsable politique j'assume pleinement cette responsabilité", a affirmé M. Chelghoum en estimant que cette mesure allait mettre fin aux spéculateurs qui se sont enrichis grâce au soutien de l'Etat.

L'orge qui sert à l'engraissement du bétail notamment le cheptel ovin est subventionné par l'Etat depuis une dizaine d'années. Les pouvoirs publics cédaient le quintal d'orge à 1.500 DA, mais les éleveurs n'en tiraient pas profit puisqu'ils l'achètent à 3.000 DA chez les spéculateurs.

"C'est les spéculateurs qui bénéficient de la subvention. C'est inadmissible", a martelé le ministre.

Ce dernier a souligné, par ailleurs, que le ministère met à la disposition des éleveurs qui se constituent en coopératives, les moyens et l'expertise de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) pour faire des achats à des prix avantageux sur le marché international.

Outre la suppression de la subvention de l'orge à destination des éleveurs, le projet de loi de finances 2017 a augmenté la taxe sur les importations de l'orge qui passe de 3% à 5%.

"Ce projet de loi a été préparé selon la conjoncture économique du pays en prenant en compte la réduction des ressources financières suite à la chute des prix du pétrole", a rappelé le ministre.

Le secteur a vu ainsi son budget diminuer à 250 milliards DA contre 310 milliards DA en 2016.

"La réduction du budget concerne tous les secteurs dont celui de l'agriculture, mais il y a lieu de souligner qu'il y a une orientation vers l'investissement réel", a ajouté M. Chelghoum.

Il a cité, dans ce contexte, l'attribution de près de 550.000 hectares aux grands investisseurs dont les projets touchent à la filière lait, les cultures fourragères et les céréales.

Le ministre a indiqué également qu'il existe une réflexion au niveau du gouvernement pour lier l'amont et l'aval agricole grâce à l'industrie de transformation.

Dans sa stratégie de diversification de l'économie nationale, le gouvernement compte sur le secteur agricole pour augmenter la production nationale et exporter vers des marchés extérieurs notamment africains, et ce, en soutenant l'investissement privé.

D'après les chiffres du ministre, le secteur a enregistré une avancée entre 2000-2015 avec un taux de croissance 7,6% en 2015 contre -15% avant 2000. Sa valeur ajoutée est passée de 323 milliards DA en 2000 à 1.936 en 2015.

La valeur de la production agricole est passée de 359 mds DA à 2.900 DA en 2015, alors que le secteur compte environ 2,5 millions d'emplois.

A l'horizon 2019, le secteur vise une croissance annuelle de 5% et arriver à une superficie agricole utile de 9 millions ha contre 8,5 mls ha actuellement dont deux millions ha irrigués.

Le gouvernement compte aussi arriver à une valeur de production agricole de 4.300 milliards DA et le doublement de la production halieutique à 200.000 tonnes.

Il s'agit aussi de porter le taux de boisement à 13% contre 11% actuellement et la création de 1,5 million d'emplois dont 80.000 dans le secteur de la pêche et l'aquaculture.

L'Etat veut à travers les différents programmes de développement du secteur arriver à la réduction de la facture alimentaire de 2 milliards de dollars et l'augmentation des exportations à 1,1 milliard dollars contre 792 millions dollars actuellement, selon le ministère.

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