La menace de la piraterie persiste au large des côtes somaliennes, en dépit des succès importants remportés dans cette lutte, a déclaré mercredi Andrew McLaughlin, un responsable de l'ONU.
M. McLaughlin, chef de programme de la sécurité maritime internationale au sein de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a indiqué à Nairobi, capitale du Kenya, que la situation politique, économique et sécuritaire fragile en Somalie pourrait offrir un terreau fertile à la piraterie. "La piraterie en Somalie n'a pas été vaincue mais seulement contrée. Cette menace peut réapparaître tant que la situation économique et de sécurité en Somalie reste terrible", a fait savoir M. McLaughlin.
Le responsable a déploré que les capacités militaires limitées et le chômage des jeunes en Somalie puissent saper les efforts pour éradiquer la piraterie. "Il est impératif de s'attaquer aux facteurs stimulants, comme le chômage des jeunes, pour renforcer les opérations de lutte contre la piraterie en Somalie. Renforcer l'état de droit est essentiel pour éliminer cette menace", a souligné M. McLaughlin.
La création d'institutions politiques fortes servirait de rempart contre la piraterie et les autres formes de criminalité transnationale qui ont fleuri le long des côtes somaliennes, a-t-il dit.
L'ONUDC a aussi participé activement aux opérations de lutte contre la piraterie dans les eaux somaliennes, avec les forces navales internationales et les grandes compagnies de fret maritime.
M. McLaughlin a révélé que l'ONUDC avait participé au sauvetage le 22 octobre de 26 marins asiatiques retenus en otage par des pirates somaliens depuis mars 2012.
