Le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Nickolay Mladenov, a plaidé lundi pour l'amélioration du quotidien et de l'économie d'El-Khalil, dans le sud de la Cisjordanie occupée.
Lors de sa visite dans la ville, M. Mladenov a rappelé que bien qu''El-Khalil est le plus grand centre économique de Cisjordanie», la cité a pourtant «le plus haut taux de pauvreté et de chômage».
Dans le gouvernorat d'El-Khalil, «30% des habitants sont considérés comme pauvres, contre 18% dans le reste de la Cisjordanie», a-t-il poursuivi.
Afin d'éviter un regain de «la spirale de violence de l'année dernière», a souligné le responsable onusien, l'ONU et ses partenaires veulent s'attaquer aux questions «des droits de l'Homme, de l'accès aux services, notamment l'éducation et la santé, et des opportunités économiques à créer».
Pour Kamil Hmeid, gouverneur d'El-Khalil, la question des droits de l'Homme a des implications tangibles. Selon lui, «1.050 familles sont assiégées» dans la Vieille ville où l'armée d'occupation israélienne a érigé plus de 150 check-points, barrages et autres obstacles à la circulation. Chaque jour, 170 familles, hommes, femmes et enfants, «sont obligées de traverser des check-points israéliens électroniques et sont soumises à des fouilles au corps», a-t-il déploré devant des diplomates et des humanitaires.
El-Khalil, plus grande ville de Cisjordanie occupée avec 200.000 habitants, est la seule au milieu de laquelle se sont installés 500 colons israéliens, protégés par des milliers de soldats, des blocs de béton et des miradors.
Les tensions à El-Khalil sont particulièrement vives autour de la mosquée du Prophète Ibrahim, au coeur de la Vieille ville. De nombreux Palestiniens, pour beaucoup des adolescents, y ont été tués par les forces d'occupation israéliennes. El-Khalil est également l'un des épicentres de la répression israélienne à l'encontre des Palestiniens qui a coûté la vie à 241 Palestiniens.
