La conférence internationale sur l'investissement en Tunisie, prévue mardi et mercredi à Tunis, présentera à la communauté internationale le plan de développement tunisien 2016-2020 dans le but d'inciter les investissements et relancer la croissance économique dans ce pays.
Cette conférence internationale, "Tunisia 2020", verra la participation d'une quarantaine de pays, dont l'Algérie, ainsi que des représentants des institutions financières régionales et internationales et des compagnies multinationales.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a chargé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de le représenter à cette conférence durant laquelle il sera accompagné du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, et du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslem Bouchouareb.
Cette rencontre verra la présentation du plan quinquennal du développement de la Tunisie, les objectifs visés, les orientations choisies, les grands équilibres et les besoins de financement, selon les organisateurs.
"C'est une occasion pour exposer les projets que prévoit le plan de développement 2016-2020 afin d'inciter les investisseurs étrangers, et non un congrès pour les pays donateurs", a déclaré récemment à la presse le ministre tunisien du Développement, de l'investissement et de la coopération internationale, Mohamed Fadhel Abdelkafi.
Il sera question de présenter les 65 projets les plus importants de ce plan d'une valeur de 60 milliards de dollars dans les domaines de l'infrastructure, de l'économie numérique, de l'éducation et des énergies renouvelables.
Selon les propos de M. Abdelkafi, il s'agira d'un rendez-vous permettant au pays de se positionner sur la carte des investissements dans les pays du sud de la Méditerranée.
Pour lui, cette conférence constitue un facteur important d'une stratégie visant à améliorer et promouvoir l'économie tunisienne et à attirer les investissements dans le pays, particulièrement après la baisse des investissements étrangers au cours des cinq dernières années et la fermeture de plusieurs usines.
Lancé en 2016, le plan quinquennal est conçu pour atteindre un taux de croissance annuel avoisinant les 4% au minimum contre 1,5% durant le quinquennat précédent (2011-2015).
Il vise la création de pas moins de 400.000 nouveaux postes d'emploi et d'abaisser le taux de chômage à moins de 12% en 2020.
Cette conférence internationale, qui regroupera plus de 2.000 participants, sera l'occasion pour exposer le programme des réformes du gouvernement tunisien pour accélérer la mise à niveau de l'administration et des grandes entreprises publiques et améliorer l'attractivité de ce pays maghrébin pour les opérateurs privés.
L'événement vise, selon les organisateur, de mobiliser les fonds nécessaires au développement des grands projets d'infrastructures notamment via des partenariats publics-privés. Trois conférences thématiques principales seront abordées au premier jour de cette conférence à savoir: "Economie numérique: la Tunisie hub régional", "Tourisme, Tunisie nouvelle offre" et "Education, une économie du savoir".
D'autres thématiques auront lieu le second jour tels "L'économie verte, pour un modèle de développement intégré", "Santé et industrie pharmaceutique, opportunités régionales", "Industrie automobile et aéronautique, la Tunisie pôle de compétitivité" et "Industrie textile, quelle stratégie de relance?".
L'Organisation des Natins-Unies (ONU), l'Union africaine, la Ligue arabe, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID), la Banque européenne d'investissement (BEI), l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire arabe (FMA) sont les principales institutions et organisations conviées à cet évènement.
