Des experts de plusieurs organisations internationales et régionales ont appelé dimanche au Caire à redoubler d'efforts pour faire face aux défis que rencontrent la région MENA dans la lutte contre le Sida (Syndrome d'immunodéficience acquise).S'exprimant lors de la session de formation spéciale organisée au profit des journalistes de la région MENA à laquelle l'Algérie prend part, le directeur exécutif du Réseau régional arabe contre le sida (RANAA), Pr. Golda Eid, a appelé à «consentir davantage d'efforts pour maîtriser la prévalence du virus qui menace plus que jamais la région».
La crise politique que connaît la région a généré des millions de réfugiés et de déplacés internes, a révélé le même intervenant pour qui cette crise est «la plus grave que la région ait connue depuis la deuxième guerre mondiale».
Cette crise est à l'origine de l'interruption des services de santé, de la destruction des structures sanitaires, de l'insécurité alimentaire, du trafic des humains et autres violations des droits de l'Homme.
La question du financement, vient, selon la directrice régionale du Programme commun des Nations unis sur le VIH/sida (ONUSIDA) pour les régions d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA), le Dr Yamina Chekkar, «en tête des difficultés qui se dressent face à l'action de lutte contre le VIH, en particulier pour les pays à faible ou moyen revenu où le déficit dans ce domaine est de l'ordre de 90%».
La même responsable a ajouté que le taux des patients recevant les soins dans cette région dépasse à peine les 17%, le jugeant « largement en deçà de la moyenne mondiale».
En dépit de ces défis, la région MENA avait indiqué la responsable onusienne- franchi «des étapes stratégiques avec succès en vue de faire progresser la lutte contre la pandémie et limiter sa propagation, à travers l'établissement de partenariats solides avec la Ligue arabe en appui de la mise en oeuvre de la stratégie arabe de lutte contre le Sida adoptée en 2014 par le Conseil des ministres arabes de la santé».
Pour rappel, la Ligue arabe vise, à travers l'organisation de cette session de formation au profit des journalistes de la région MENA, à « mettre en application cette stratégie accompagnée des recommandations issues des réunions des ministres arabes de la santé ainsi que la déclaration politique sanctionnant la réunion en 2016 de l'Assemblée des Nations Unies axée autour du SIDA et qui préconise une intervention rapide à même de concrétiser les objectifs fixés».
