L'émissaire de l'ONU en Libye Martin Kobler a préconisé mardi la création d'urgence d'une «garde présidentielle» pour protéger les instances gouvernementales libyennes, dont le gouvernement d'union nationale (GNA).
«Je soutiens pleinement la création de la garde présidentielle, qui fournira une protection aux institutions de l'Etat et aux ambassades», a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité.
«Le Conseil présidentiel et le GNA ne doivent pas être protégés par des milices armées», a-t-il affirmé, précisant que «la création de cette garde, doit être discutée lors d'une «réunion à haut niveau» convoquée pour le 13 décembre par la mission de l'ONU en Libye.
Une fois constituée, la garde pourra demander des exemptions à l'embargo sur les armes imposé à la Libye afin de s'équiper et s'armer.
Cet embargo, dont le GNA réclame l'allègement, doit être maintenu selon M. Kobler «jusqu'à ce que la Libye dispose d'un dispositif de sécurité fiable et cohérent». Parmi les autres mesures recommandées par M. Kobler pour 2017 en Libye figurent le retour progressif de la mission de l'ONU à Tripoli et l'amélioration de la situation économique.
Il a estimé qu'après la reprise de Syrte par les forces pro-gouvernementales, le redressement économique de Syrte et de Benghazi «doit devenir une priorité».
Il a averti que le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (Daech/EI), chassé de Syrte, «reste une menace». «La lutte contre le terrorisme a produit des résultats mais ces avancées ne sont pas irréversibles», a-t-il souligné.
