"C'est pratiquement impossible de soumettre le joueur à ce rythme. Jouer 6 journées en 22 jours est difficile", avait déclaré il y a quelques jours le président du MC Oran, Youcef Djebbari.
C’était après la décision de la Ligue dans un communiqué publié sur son site officiel, indiquant que la 25e journée, qui devait se jouer le 5 avril, a été reportée au 19 du même mois, en raison de l'élection présidentielle.
Mais, voilà que la FAF annonce sur son site que finalement "La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a accordé à la Fédération algérienne de football une autorisation exceptionnelle de prorogation du délai de fin du championnat national professionnel jusqu’au 24 mai 2014". Ce qui ferait bien l’affaire des présidents de clubs qui ont affiché leur réticences quant à la programmation infernale de la fin de saison d’autant que les enjeux sont très importants aussi bien pour les clubs en tête du classement pour que ceux jouant pour éviter la relégation.
Or, on se rend compte que nos présidents ignorent certainement les règles émises par la Fifa, instance dirigeante du football au niveau mondial. Sinon, comment expliquer que le 8 avril dernier, les présidents des clubs des deux Ligues 1 et 2 algériennes de football comptaient saisir la Ligue de football professionnelle (LFP) pour discuter du calendrier de la suite de la compétition, à l'arrêt depuis le 25 mars en raison de l'élection présidentielle du 17 avril. "Nous allons nous organiser, nous présidents de club, pour saisir la LFP concernant le calendrier de la suite du championnat. Nous devons être consultés dans son élaboration. Le report à deux reprises de la reprise de la compétition a fini par perturber la fin de la saison", a affirmé à l'APS le premier responsable du club phare de l'Ouest.
Par al suite, la date de la reprise a été à nouveau modifiée par le Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF), qui a annoncé lundi dernier que l'ensemble des championnats reprendront le week-end des 25 et 26 avril. "Devant cette situation, nous allons être soumis à un rythme de compétition infernal, d'autant que la fin du championnat est fixée au 17 mai, en raison de l'engagement de l'équipe nationale au Mondial. Je pense que l'idéal est de repousser la fin de la saison à la fin mai, ainsi, les joueurs auront l'occasion de récupérer après chaque journée", a-t-il préconisé.
Encore faudrait-il rappeler que le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, avait affirmé que son instance est prête "à programmer les six dernières journées de la Ligue 1 au rythme d'une seule journée tous les trois jours, pour pouvoir boucler la saison à la date fixée initialement", soit le samedi 17 mai.
Tout compte fait, il semblerait donc que nos présidents de clubs ne savent pas que la Fifa avait interdit à toutes les Associations affiliées (c'est-à-dire les Fédérations) de faire disputer leurs championnat après le 20 mai pour permettre aux joueurs de prendre quelques moment de récupération avant d’aborder la phase finale du mondial 2014. Or, il se trouve que notre sélection nationale est bel et bien engagée au Mondial.
Et c’est ce qui explique qu’avec la fin du championnat d'Algérie professionnel de football saison 2013-2014, initialement prévue le 17 mai et qui est officiellement reportée au samedi 24 mai prochain, les joueurs internationaux qui seront retenus sur la liste de la Coupe du Monde, Brésil 2014 n'auront pas le droit de disputer la dernière journée du championnat, souligne la FAF.
A rappeler qu’à l'issue de la 24e journée du championnat d'Algérie de L1 professionnelle, l'USM Alger est en tête du classement avec 11 points d'avance sur ses poursuivants directs, l'ES Setif et la JS Kabylie alors qu’au bas du tableau, le CRB Ain Fekroun et le CA Bordj Bou Arreridj occupent conjointement la 14e place avec 20 points chacun au moment où le denier classée la JSM Béjaia comptabilise 19 points.
Et donc finalement les clubs auront donc à disputer leurs six derniers matchs en l’espace d’un mois.
Ce qui est largement suffisant pour que les joueurs ne soient pas soumis à une pression sur le plan physique. Quant à ceux qui ont osé proposer une fin de championnat sans relégation, ils sont vraiment loin, mais alors là, bien loin du professionnalisme…
