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Rounds autour de la réconciliation palestinienne : Fatah et Hamas sur le point de clore l'épisode de la division

Publié par DK News le 26-12-2016, 18h10 | 49
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En 2016, les mouvements palestiniens Fatah et Hamas se sont évertués à colmater la brèche en vue d'un rapprochement qui donnera forme à une réconciliation, seule garante de la concrétisation du projet national palestinien qui pulvérisera les plans de l'occupation israélienne visant à anéantir l'Etat palestinien.

Sur Initiative du Qatar, les efforts palestiniens seront orientés cette fois, vers l'unification des deux mouvements «Fatah» et «Hamas» dans le seul but de relancer le dossier de la réconciliation palestinienne et de mettre fin à la division en rétablissant la cohésion parmi les Palestiniens.

C'est dans ce sillage même que se tiendra la première réunion un 8 février 2016 à Doha. Une réunion qualifiée d'emblée d'«historique» par les observateurs.

Cette nouvelle dynamique de réconciliation intervient après les entretiens qui ont eu lieu à Ghaza et à l'issue desquels le Gouvernement d'Entente nationale verra le jour en 2014. Une halte sera mise à l'application de ce qui est appelé arrangements conclus à l'époque entre les deux mouvements.

Des dirigeants des deux mouvements ont affirmé à ce propos, que l'objectif des rencontres de Doha était l'application de ce qui a été convenu et la formation d'un Gouvernement d'Union nationale qui s'engagera à mettre en exécution un programme politique précis fondé essentiellement sur la Charte d'entente nationale.

Il assumera par ailleurs, ses responsabilités en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza et préparera les élections générales.
Depuis la dissension du rang palestinien en 2007, les deux mouvements palestiniens ont tenu plusieurs rounds de négociations afin de clore l'épisode de la division et de se consacrer à réaliser la réconciliation palestinienne.

Diverses capitales arabes abriteront ces pourparlers qui se sont soldés par la signature de plusieurs accords en Egypte, en Arabie Saoudite, au Yémen et au Qatar. Des accords qui resteront hélas lettre morte.

Clauses de l'accord de Doha entre «Fatah» et «Hamas»
L'accord signé par les mouvements «Fatah» et «Hamas» en 2016 à Doha, a comporté différentes clauses dont la formation d'un Gouvernement d'Union nationale qui assumera ses responsabilités civile et sécuritaire et exercera pleinement ses prérogatives sur l'ensemble des régions placées sous l'Autorité nationale après consultation et entente du président avec les forces et factions palestiniennes. Au terme de cela, se tiendront enfin les élections présidentielle, législatives et du conseil national.

Il a été convenu aussi de mettre en exécution les accords portant relance du Conseil législatif afin qu'il puisse entamer sa mission conformément à la loi dans l'attente la promulgation par le président, d'un décret invitant le Conseil législatif à tenir sa session prévue dans les six semaines qui suivront la formation du Gouvernement d'Union nationale.

La commission de relance et de développement de l'Organisation de libération tiendra séance elle aussi, pour exercer ses missions énoncées dans l'accord du Caire 2011. Le Gouvernement pourra alors exercer ses prérogatives dans l'optique de traiter les stigmates de la division.

Aux derniers développements de la réconciliation nationale, des préparatifs sont en cours pour la tenue d'une rencontre en avril prochain entre le Président Abbas et Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, en guise de couronnement des entretiens et l'annonce d'un mécanisme pour l'application des accords et le règlement définitif de certaines questions restées longtemps en suspens.

Fatah et Hamas: une réconciliation est «impérative
En 2016 et à longueur d'année, les deux mouvements palestiniens se sont employés à aplanir leurs différends lors des rencontres qui les ont regroupés dans la capitale qatarie dont la plus imposante sera celle tenue en octobre dernier. Le Président Mahmoud Abbas s'entretiendra avec Khaled Mechaal et son adjoint Ismail Henniya.

Toujours à Doha, le président palestinien insistera sur la nécessité de réaliser la réconciliation et d'écarter les causes de la division par la formation d'un Gouvernement d'Union nationale et la tenue des élections sans occulter la reprise impérative du dialogue entre les deux mouvements au Qatar.
Abbas, Mechaal et Henniya conviendront au terme de cette rencontre qualifié d'«historique» par les observateurs, de la réalisation de la réconciliation.

«Pas d'Etat palestinien à Ghaza et pas d'Etat palestinien sans Ghaza», ont-ils affirmé.
Tout récemment, Khaled Mechaal a déclaré pour sa part, que son mouvement «est disposé à réaliser la réconciliation palestinienne et mettre fin à la division en vertu des accords précédents», se disant optimiste quant au climat qui règne actuellement dans les milieux palestiniens.

La réconciliation, une exigence dictée par la réalité de l'occupation
Le peuple palestinien tout en entier, se rallie autour de la réconciliation en clamant haut et fort des slogans pour mettre fin à la division notamment en cette conjoncture marquée des appréhensions liées à son devenir et qui ne cessent de prendre de l'ampleur et par les violations israéliennes continues.

Il reste convaincu cependant, que le succès des entretiens sur la réconciliation «exige un dialogue dans le cadre d'une nouvelle vision en adéquation avec la nouvelle étape palestinienne».
D'autre part, les spécialistes estiment important de mettre au point une feuille globale et non pas se confiner dans un accord qui comportera des des étapes distinctes comme la formation d'un Gouvernement d'Union nationale pour faire face à un état d'occupation exceptionnel.

Selon de nombreuses déclarations de leurs dirigeants, les mouvements «Fatah» et «Hamas» sont unanimes à dire que le programme politique «est le point de départ garantissant le succès de la réalisation de la réconciliation tout en définissant les aspects de l'entente politique et populaire».
Il est «prématuré» de tirer des conclusions sur le succès des rencontres autour de la réconciliation au moment où l'on évoque une évolution autour de certains dossiers et des rencontres éclairs à Doha qui «redonnent espoir au citoyen palestinien quant à un lendemain prometteur malgré les défis qui pourraient donner lieu à des mesures positives dans le dossier réconciliation».

Depuis juin 2007, le spectre de la division politique et géographique n'a cessé de planer sur les territoires de l'Autorité palestinienne. Le 23 avril 2014, les deux mouvements signeront un accord de réconciliation et le 2 juin de la même année, le Gouvernement d'Entente nationale prête le serment constitutionnel sans pour autant, prendre fonction dans la bande de Ghaza en raison de désaccords politiques persistants entre les deux mouvements.

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