Sports

Groupe «B» : Algérie, la grosse désillusion

Publié par DKnews le 24-01-2017, 16h42 | 43
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La sélection algérienne de football, très mal engagée en qualification au Mondial-2018 en Russie a connu une nouvelle désillusion lundi soir, en se faisant éliminer dès le premier tour de la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2017), après un nul (2-2) contre le Sénégal lors de la troisième et dernière journée de la phase de poules (Groupe B).

Le salut des Verts pour une qualification au prochain tour passait par une victoire contre le Sénégal, qui devait obligatoirement coïncider avec une défaite de la Tunisie contre le Zimbabwe dans l'autre match de ce Groupe «B», car les Aigles de Carthage possédaient un meilleur goal-average particulier en cas d'égalité de points pendant le décompte final.

Lors de la précédente journée, les Tunisiens avaient en effet battu l'Algérie (2-1), ce qui les avantageaient en cas d'égalité parfaite à l'issue de cette ultime journée.

Ainsi, seule une défaite des Aigles de Carthage contre le Zimbabwe pouvait arranger les affaires de l'Algérie.

Un «miracle» qui finalement n'a pas eu lieu, puisque non seulement les Verts n'ont pas réussi à s'imposer contre le Sénégal, mais les Tunisiens, maîtres de leur destin, se sont assez facilement imposés contre le Zimbabwe (4-2).

Un succès qui permet aux Aigles de Carthage de se qualifier au prochain tour en tant que deuxième, derrière les intouchables Sénégalais, déjà assurés de leur première place, bien avant cette ultime journée de la phase de poules. La sélection algérienne, partie du mauvais pied dès le premier match, en concédant un nul (2-2) contre le Zimbabwe, quitte donc cette CAN-2017 de manière très précoce et avec zéro victoire au compteur.

Les protégés du Belge Georges Leekens avaient pourtant bien démarré leur match contre les Lions de la Téranga, ouvrant le score dès la 10e minute par Slimani, auteur d'une belle reprise de volée au 2e poteau, après un centre tendu de Sofiane Hanni.

Un score préservé par les Verts jusqu'à la 44e minute, lorsque Papa Diop a profité d'une balle mal renvoyée par la défense algérienne pour niveler la marque d'une belle reprise de volée à l'entrée des 18 mètres et contre laquelle le gardien Abdelmalek Asselah n'a rien pu faire.

Après la pause, malgré des nouvelles désastreuses de Libreville, où la Tunisie menait déjà (4-1) contre le Zimbabwe, les Verts sont revenus sur le terrain avec conviction et ont réussi à ajouter un deuxième but dès 51e minute par Slimani, après une belle passe de son coéquipier à Leicester City, Ryad Mahrez.

Une joie de courte durée cependant, puisque les Sénégalais sont repartis à l'abordage dès la remise en jeu, et leurs efforts ont été concluants, puisque Moussa Sow a profité d'une nouvelle balle mal renvoyée par la défense algérienne pour égaliser d'un tir à raz de terre, qui est allé se loger le coin opposé (2-2).

Un nouveau coup de massue qui cependant n'a pas tempéré l'ardeur des Algériens, visiblement décidés à sauver l'honneur, en remportant au moins une victoire dans cette compétition.

L'occasion la plus franche a probablement été celle d'Islam Slimani qui, bien servi dans le dos défenseurs sénégalais à la 76e minute s'était présenté seul devant Khadim N'Diaye, mais trop croisé, son tir à raz de terre est sorti de quelques centimètres à côté.

Les rentrées de Baghdad Bounedjah et Rachid Ghezzal en toute fin de match n'ont apporté aucun changement au score, malgré deux belles occasions de Ryad Mahrez. Une grosse désillusion pour l'Algérie, qui après avoir atteint les quarts de finale lors de la précédente édition en Guinée équatoriale, espérait aller beaucoup plus loin au Gabon.


(Gr.B/3e journée) Sénégal-Algérie 2-2 :

Déclarations

Déclarations recueillis par l’APS à l’issue du match Sénégal-Algérie (2-2) disputé lundi soir à Franceville comptant pour la 3e journée (Gr.B) de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2017 de football au Gabon (14 janvier-5 février) :

Aissa Mandi (défenseur/Algérie): «Nous sommes très déçu par cette élimination, comme tout le peuple algérien. Nous avons eu de très grandes ambitions pour aller le plus loin possible, mais malheureusement ça s’arrête pour nous ce soir. On savait que ça allait être difficile de se qualifier, d’autant qu’on n’avait pas le destin entre nos mains. Nous allons retourner dans nos clubs et analyser ensuite ce qui na pas marché. Faire le point lors du prochain stage».

Yacine Brahimi (milieu de terrain/Algérie): «On voulait gagner ce dernier match, mais on n’a pas réussi à le faire. Encore une fois, nous encaissons des buts qu’on pouvait éviter. C’est très dur de se faire éliminer au premier tour. Nous devons assumer nos erreurs, se relever vite d’autant que nous avons des échéances importantes à l’avenir. Une cassure?, non je ne pense pas. On doit être forts dans les moments difficiles».

Sofiane Hanni (attaquant/Algérie): «Notre objectif était de gagner ce match, mais ça n’a pas été le cas, nous sommes déçus. C’est frustrant pour nous de quitter le tournoi à ce stade de la compétition. On a réussi à mener par deux fois, mais on se fait rattraper. Je ne peux pas expliquer cette élimination. En ce qui me concerne, j’ai donné le meilleur de moi-même pour ma première titularisation, j’aurais aimé avoir plus de temps de jeu. Il faut savoir accepter les choix. A moi de rester concentré en vue des prochains matchs».

Mohamed Benyahia (défenseur/Algérie): «Il va falloir travailler davantage pour tirer l’équipe vers le haut. Avec le talent qui existe, ce n’est pas normal de se faire éliminer dès le premier tour de cette CAN. Pour ce dernier match face au Sénégal, on voulait gagner. Ce sont les petits détails qui sont à l’origine de cette élimination. J’ai compris qu’en Afrique, le talent ne suffisait pour aller loin, il nous a manqué un truc. Maintenant, nous devons tourner la page et penser à l’avenir».

Adlene Guedioura (milieu de terrain/Algérie): «C’est une élimination amère. Nous avons des regrets par rapport au premier match face au Zimbabwe (2-2) qui nous a porté préjudice, mais aussi face à la Tunisie. Maintenant, il faut penser à l’avenir et la nécessité de se relever. Un seul mot d’ordre : continuer à se battre».

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