Monde

1er tour de la primaire de la gauche en France : Le courant de fronde en force

Publié par Cherbal E-M le 29-01-2017, 17h13 | 38
|

Les sociétés de sondages ainsi que les médias ont eu fort à faire avec cette primaire de la gauche en France qui vu sortir du lot, avec 36,35% Benoit Hamon, ancien ministre de François Hollande, mais résolument déterminé à renverser la table sur les caciques du parti socialiste et sur leurs méthodes archaïques.

Il devance le favori des sondages, Manuel Valls arrivé en seconde position avec 31,11%.
Evoqué du bout des lèvres  par certains analystes  échaudés par les ratés de la victoire de Fillon, puis celle de Trump aux  élections présidentielles américaines, le succès de Benoit Hamon au premier tour de la primaire de gauche a tout de même surpris, d’abord par l’écart avec l’ancien premier ministre Manuel Valls, d’une part, et d’autre part par ses engagements résolument réformateurs  qui ne laissent aucune place à un compromis avec l‘appareil actuel du parti socialiste.

« Il faut en finir avec les vieilles recettes, la vieille politique, ces vieilles solutions qui ne marchent plus «, indiquait-il, juste après les résultats de dimanche dernier.

Parti sur une ligne de démarcation avec le virage libéral de l’exécutif socialiste, impulsé par Manuel Valls, il a placé sa candidature sous le signe d’un ancrage à gauche avec des propositions aussi courageuses que facilement  qualifiables d’irréalistes, à l’instar de son fameux revenu universel qui ne cesse de faire débat y compris dans son camp politique. 

En effet, et devant le déferlement de la ‘’révolution numérique’’ et son impact sur les opportunités de travail appelées à s’amoindrir, Hamon suggère deux   pistes : « la réduction du temps de travail et, surtout, l’instauration d’un revenu universel de base «, écrit le site du quotidien français lemonde.fr qui note que ces propositions, un temps retirées de son programme ont été récemment réintroduites avec  des mentions précises pour octroyer ce revenu universel, « à terme à tous les Français de plus de 18 ans, sans condition de ressources «, et « qu’il atteindrait le seuil de 750 euros par mois.

« Après avoir pris engagement, s’il est élu, de le mettre en application en 2022 Hamon a fini par rester vague sur le calendrier, préférant laisser le soin à ‘’une conférence citoyenne’’ de statuer sur  l’assiette et le calendrier du revenu universel. Par ailleurs il maintient la promesse de faire majorer de 10%, le RSA (Revenu de Solidarité Active), pour le porter à 600 euros par mois.

Autre annonce phare de Benoît Hamon, l’instauration de ‘’visas humanitaires’’ pour mieux réguler l’entrée des migrants sur le sol européen où il leur promet  des conditions de séjour décentes ainsi  qu’un  «droit au travail sous certaines conditions «. Au plan international, il a également pris l’engagement de reconnaitre la Palestine ce qui constitue une posture idéologique et politique tranchée avec l’establishment socialiste. Son programme n’est pas dénué de propositions novatrices et innovantes en matière d’éducation, de travail et de réorganisation de la vie institutionnelle et politique, avec notamment un engagement d’instaurer une VIème République.

Même si certains le voyaient déjà venir pour troubler l’ordre établi des candidatures de la gauche, Benoit Hamon a donné une belle leçon de réalisme et d’efficacité, avec une campagne électorale basée sur les engagements d’un parti de gauche. Il a tout simplement rappelé que pour réussir, la gauche doit reposer sur sa vocation sociale, humanitaire, et non plus sur les virages de plus en plus à droite amorcés depuis ces dernières années. Parmi les principaux enseignements tirés de ce premier, explique l’analyste du site d’information françaiswww.huffingtonpost.fr, « c'est le fait de revenir à une position claire du point de vue idéologique, avec une droite qui est une «vraie» droite, et une gauche qui est une «vraie» gauche «, écrit-il.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.