Coopération

Clôture hier du 28è sommet de l'Union Africaine à Addis Abeba : Engagement à réformer l’organisation et à renforcer l’unité du continent

Publié par DKnews le 31-01-2017, 19h04 | 57
|

Le 28e Sommet de l'Union africaine (UA) a pris fin hier à Addis Abeba après deux jours de travaux auxquels a participé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Le nouveau président en exercice de l'UA, Alpha Condé, qui s'exprimait lors de la cérémonie de clôture, a rendu un vibrant hommage au président Bouteflika pour son engagement «indéfectible» en faveur des causes africaines.

M. Condé, président de la République de Guinée, a, à cette occasion, rappelé que le président Bouteflika avait été le plus jeune président de l'Assemblée générale des Nations unies et qu'en cette qualité il avait «grandement contribué» et à la libération du continent africain et à la défense de ses causes justes.

Tenues sous le thème: «Tirer pleinement parti du dividende démographique en investissant dans la jeunesse», les assises des chefs d'Etat et de gouvernement ont été marquées, la veille, par la réélection de l'Algérien, Smaïl Chergui, au poste de Commissaire à la paix et à la sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), l'élection du Tchadien, Moussa Faki Mahamat, à la tête de la Commission de l'UA, en remplacement de la Sud-africaine, Nkosazana Dlamini Zuma.

La même journée a vu l'élection du président de la République de Guinée, Alpha Condé, pour une année, comme président l'organisation.

M. Condé succède au président tchadien, Idris Deby, ainsi que l'admission du Maroc, qui devient le 55e membres de l'UA. Les dirigeants du continent ont également élu le président Bouteflika pour les fonctions de vice-président de l'UA, pour un mandat d'une année.

La deuxième et dernière journée a été également marquée par l'appel de au Conseil de sécurité des Nations unies à assumer ses responsabilités en restaurant le «plein fonctionnement» de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO).

La conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement a exhorté le Conseil de sécurité «à assumer pleinement ses responsabilités en restaurant le plein fonctionnement de la MINURSO qui est indispensable à la supervision du cessez-le-feu et à l'organisation du référendum d'autodétermination».

Les dirigeants africains ont également appelé le Conseil de sécurité à «trouver des réponses à la question des droits de l'homme et à celle de l'exploration et de l'exploitation illégales des ressources naturelles du territoire, en particulier suite à l'important arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne du 21 décembre 2016 sur les accords signés en 2012 entre l'UE et le Maroc sur la libéralisation mutuelle du commerce des produits agricoles et de la pêche».

La Conférence a noté avec une «profonde préoccupation» l'impasse «persistante» dans la recherche d'une solution au conflit au Sahara occidental, et souligné «la nécessité urgente» d'efforts internationaux additionnels pour faciliter un règlement rapide du conflit.

Reformer l’Union africaine et renforcer la coopération entre les Etats membres pour une Afrique solidaire et unie, tels sont les principaux engagements pris par les dirigeants africains à la clôture hier de leur 28e Sommet à Addis-Abeba.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA qui s’étaient réunis dans la capitale éthiopienne deux jours durant avec la participation du Premier ministre Abdelmalek Sellal, représentant du président de la République Abdelaziz Bouteflika, se sont prononcés unanimement pour une Afrique forte et unie.

Ainsi, ce sommet tenu sous le thème "tirer pleinement parti du dividende démographique en investissant dans la jeunesse" a été l’occasion pour les Etats-membres de réaffirmer leur attachement à la maison Afrique, appelant à la solidarité et à la cohésion entre les Etats. Ils ont notamment insisté sur la nécessité de renforcer l’organisation africaine et lui donner les moyens d’atteindre ses ambitions afin d’être le porte-voix des populations du continent.

Les leaders africain ont, en particulier, souligné l’impérative réforme des institutions de l’organisation panafricaine, une réforme essentielle qui permettra de faire le bilan de l’UA, héritière de l’Organisation de l’unité africaine (OUA).

L’UA a besoin de vitalité

Ils ont estimé dans leur majorité que l’UA a besoin de vitalité et d’un nouveau souffle afin qu’elle soit au diapason des nouvelles mutations sur la scène internationale et faire face à la mondialisation.
Le nouveau président en exercice de l’UA, le chef d’Etat guinéen, Alpha Condé, a réaffirmé dans son discours de clôture sa disposition à s’engager dans le processus de réforme et à travailler pour sa bonne conduite.

Ces réformes, a-t-il dit, s’inscrivent dans la dynamique de renouveau dans lequel le continent s’est engagé afin que l’UA devienne une organisation "solide et efficace", lui permettant de relever les défis en matière de sécurité et de développement. Il a évoqué à ce propos, la question du financement de l’organisation, en soulignant qu’"on ne peut pas assurer l’indépendance de l’UA sans assurer ses sources et moyens de financement". 

La révision du fonctionnement de l’Union ne sera que bénéfique pour atteindre les objectifs de développement tracé dans le cadre de l’Agenda 2063 qui s’arrime avec les Objectifs du Développement Durable, a-t-il ajouté.

Renforcer la coopération et les échanges

Il a été également souligné la nécessité du renforcement de la solidarité collective qui permettra de consolider les capacités des pays africains à sortir leur continent de la pauvreté et de la précarité. Le président en exercice de l’UA a appelé, à ce propos, à faire "sauter toutes les barrières" qui entravent les échanges entre les Etats et aller vers l’intégration des économies.

L’intégration des économies africaines par la création d’une zone de libre échange, s’inscrivent dans la dynamique du renouveau que les Etats africains comptent doter le continent, estime-t-on à Addis-Abeba. Dans cette optique, les dirigeants africains ont mis en exergue l’importance d’investir dans la jeunesse considérée comme l’avenir du continent qui compte pas moins de 200 millions de jeunes âgés entre 15 et 24 ans.

Instaurer la sécurité et mettre fin aux conflits

Outre les questions de développement, les pays membres de l’Union africaine ont réaffirmé leur volonté à travailler ensemble pour endiguer les menaces à la sécurité et £uvrer à mettre fin aux conflits qui minent les efforts de développement du continent.

Le nouveau président de la Commission de l’UA, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Faki, a appelé à ce propos à ce que le Programme de l’UA "Faire taire les armes d’ici à 2020", cesse d’être un slogan et qu’il doit être mis à niveau en tenant compte du facteur temps, et sa mise en £uvre accélérée.

Le président de la Commission s’est dit "profondément engagé pour l'Afrique, pour la paix et le développement dans ce continent".


 M. Mahamat se dit «profondément engagé» pour la paix et le développement en Afrique

Le nouveau président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, s'est dit hier à Addis-Abeba «profondément engagé» pour la paix et le développement en Afrique. 

«Je suis profondément engagé pour l'Afrique, pour la paix et le développement dans ce continent, qui malgré ses énormes potentialités traverse des moments difficiles», a déclaré M. Mahamat à l'APS en marge des travaux du 28ème sommet de l'Union africaine (UA).

Il a affirmé que tous les Africains «se doivent, conformément à la stratégie contenue dans l'Agenda 2063, de se mettre au travail pour créer de l'emploi à la jeunesse et pour émanciper les femmes». 

«Toutes ces forces vives ont besoin de s'exprimer et on doit leur créer les conditions pour qu'elles travaillent pour la paix et la stabilité et le bien-être de l'ensemble de notre continent», a relevé M. Mahamat, affirmant que «bien que cette tache soit ardue, nous allons nous mettre avec beaucoup de conviction et de détermination».

A une question sur ses priorités en tant que nouveau président de la Commission de l'UA, il a indiqué que ses priorités «sont celles du continent qui sont parfaitement connues, à savoir la paix, la stabilité, l'emploi et le bien-être des populations africaines».

«Nous avons un certain nombre de conflits qu'il faut résoudre et qu'il faut surtout anticiper et faire de la prévention car ces conflits annihilent tous nos efforts de développement», a-t-il dit «Il faut que tous les Africains, dans l'unité et la concorde, se mettent au travail pour une réelle intégration économique et politique de ce continent qui en a tant besoin», a-t-il conclu.


Smail Chergui : Ma réélection à la tête du CPS est une victoire de l’Algérie

Le Commissaire à la paix et la sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), Smail Chergui, a déclaré hier à Addis-Abeba que sa réélection, la veille, à ce poste constitue «une victoire de la l’Algérie» et une «reconnaissance à son rôle de leader».

Dans une déclaration à la presse nationale, en marge de la Conférence du 28ème sommet de l’UA, M. Chergui a notamment dit que la poursuite de sa mission à la tête du CPS est «une reconnaissance du rôle leader de l’Algérie en matière de paix et de sécurité dans à travers le continent».

«C’est une importante victoire pour la diplomatie algérienne au moment où le continent africain a le plus besoin de paix, de sécurité et de stabilité», a-t-il souligné. Le diplomate algérien a tenu a exprimé sa «gratitude» au président de la république, Abdelaziz Bouteflika, qui guide la diplomatie algérienne, pour sa confiance qu’il a placée en lui.

Il s’agit d'«un grand jour pour l’Algérie et pour la diplomatie algérienne», a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Chergui a relevé qu’il y a une «certitude que les traitements des situations dans des zones de conflit est difficile», et «c’est pour cette raison, a-t-il dit, qu’une décision a été prise pour donner la priorité à la prévention».

Il a, dans ce contexte, souligné que la lutte contre le terrorisme est la radicalisation figurent en tête des priorités de l’Union africaine.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.