
Le Kenya effectue une enquête sur la prévalence de la tuberculose, qui permettra de déterminer l'impact de l'épidémie dans ce pays, selon le ministère de la santé.
Un communiqué publié par le ministère indique que l'enquête, la première depuis l'indépendance, est basée sur des données recueillies dans tous les comtés, et que les résultats de l'enquête seraient publiés le 24 mars.
Le chef du Programme national de lutte contre la tuberculose et la lèpre, Enos Masini, a déclaré que l'enquête guiderait et améliorerait les interventions en cours, notant que le gouvernement dépense près de 25 millions de dollars chaque année pour fournir gratuitement des services de diagnostic et de traitement de la tuberculose.
M. Masini a affirmé que les résultats de l'enquête devraient stimuler les efforts pour mettre fin à la tuberculose en donnant une image claire de la situation au Kenya, qui s'est appuyé jusqu'ici sur des estimations de l'Organisation mondiale de la santé. «Le Kenya est classé parmi les 30 pays à forte prévalence de tuberculose dans le monde avec environ 120.000 Kenyans infectés chaque année», a-t-il précisé.
La tuberculose, qui est la quatrième cause de décès au Kenya. Le dépistage et le traitement de la tuberculose sont gratuits dans tous les établissements de santé publique au Kenya et si un membre de famille était infecté, tous les autres membres de la ménage devraient subir un test de dépistage de la tuberculose, en particulier des enfants.
Selon M. Masini, 82.000 personnes au Kenya ont été traitées pour la tuberculose en 2015 et 450 autres pour la tuberculose résistante aux médicaments. Il a déclaré que le gouvernement a mis en place un réseau élaboré d'installation publiques et privées, qui sont équipées pour tester et traiter la tuberculose. «Nous avons bien réussi à lutter contre la tuberculose, mais nous avons besoin de meilleures données pour faire mieux».
Il a révélé qu'au cours des dix dernières années, le gouvernement a réussi à traiter près d'un million de Kenyans qui souffraient de la tuberculose et a également évité les décès d'environ un demi-million de Kenyans pendant la même période.
La tuberculose est actuellement la première maladie infectieuse mortelle dans le monde ayant dépassé le VIH il y a deux ans. Les résultats de l'enquête appuieront aussi les plans des gouvernements nationaux et provinciaux pour mettre fin à l'épidémie.