
Les policiers militaires de l'Etat brésilien d'Espirito Santo (sud-est) ont repris samedi le travail au terme d'une semaine de grève qui a entraîné le chaos et une vague d'homicides, ont rapporté dimanche des médias.
Selon le Bureau de la sécurité publique de l'Etat, certains officiers ont repris le travail, mais des commissariats de police sont encore encerclés par les familles des policiers militaires.
Les familles empêchent les policiers de partir, exigeant une amélioration des conditions de travail et une augmentation salariale. Les policiers militaires ayant interdiction de participer à des manifestations ou des protestations, ce sont leurs familles qui ont mené cette grève depuis le début, le 4 février.
Samedi, le ministre brésilien de la Défense, Raul Jungmann, a appelé les policiers militaires à «retourner dans les rues», et les épouses des grévistes à «ne pas mener leurs conjoints vers un piège», faisant référence à la flambée de violence dans l'Etat.
«Il y a des policiers qui veulent travailler. Il y a aujourd'hui des policiers détenus. Je veux leur dire qu'ils doivent retourner dans les rues et honorer leur serment», a déclaré M. Jungmann. En l'absence de patrouilles, les agressions, les actes de vandalisme et les meurtres ont immédiatement explosé dans cet Etat à 500 km au nord de Rio de Janeiro. Le syndicat de police local a déjà recensé 127 morts violentes, chiffre non confirmé officiellement par les autorités.