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Syrie : La reprise de Palmyre, un nouveau coup dure infligé aux terroristes de Daech

Publié par DKnews le 03-03-2017, 16h27 | 36
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La reprise par les forces du gouvernement syrien, de la ville historique de Palmyre, constitue un nouveau coup infligé au groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) qui a occupé de larges territoires en Syrie et en Irak où il a déjà subi de sérieux revers.

Cette oasis située dans le centre de la Syrie avait été occupée en mai 2015 par l'EI, reprise par les forces du gouvernement en mars 2016 avant d'être réoccupée par les terroristes en décembre.
L'armée syrienne a, dans un communiqué, confirmé jeudi la reprise de la ville.

En «coordination» avec ses soutiens, l'armée syrienne a «regagné le contrôle de Palmyre et ses environs après une série de succès militaires avec l'appui de l'aviation syrienne et russe», a indiqué le communiqué.

«C'est un coup sévère porté à Daech (acronyme arabe de l'EI) qui a commencé à battre en retraite et à s'effondrer», poursuit le texte, ajoutant que des escouades de démineurs étaient à présent en train de fouiller la ville pour désamorcer les bombes et les explosifs laissés par Daech au bord des routes.

«Il s'agit d'une victoire très importante, en raison de la valeur historique et culturelle de Palmyre», a ajouté l'armée, précisant que la victoire de Palmyre coïncidait de fait avec les autres victoires de l'armée syrienne sur Daech dans les campagnes orientales de la province d'Alep.

Par ailleurs, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, dont le pays combat les terroristes aux côtés de l'armée syrienne en Syrie, a informé le président Vladimir Poutine que les forces syriennes avaient achevé l'opération visant à reprendre Palmyre, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences russes.

«L'EI s'est totalement retiré de Palmyre», a indiqué d'autre part l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). «Mais l'armée syrienne est toujours en train de déminer les banlieues et ne s'est pas encore installée dans l'ensemble de la ville», a affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.

Appuyées par les frappes de l'armée russe intervenue en Syrie depuis septembre 2015, à la demande du gouvernement syrien, les forces syriennes avaient pénétré mercredi dans la ville.

Le directeur général des Antiquités et Musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim, a accueilli la reprise de «la perle» du pays avec «un mélange de joie et de peur». «Y a-t-il beaucoup de dégradations? Y a-t-il eu des explosions sans qu'on le sache? J'attends d'aller à Palmyre pour voir l'état du site», a-t-il réagi, dans une declaration à l'AFP.

La prise de Palmyre confère en outre à l'armée syrienne une base solide pour élargir sa campagne contre Daech sur plusieurs fronts, ainsi que pour couper les lignes de ravitaillement du groupe terroriste.

Palmyre, cité historique de la Syrie amputée par les terroristes

Depuis 2015, les terroristes de Daech ont détruit les plus beaux temples de cette cité du centre de la Syrie vieille de plus de 2.000 ans et inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité.

La perte de Palmyre s'ajoute à celle de plusieurs places fortes des terroristes sur les territoires dont ils s'étaient emparés à partir de 2014 en Irak et en Syrie. Ils se retrouvent en grande difficulté à Mossoul et à Raqa, leurs fiefs dans les deux pays.

Jeudi, les terroristes n'étaient plus présents que dans des quartiers est de Palmyre, sous la pression des forces régulières syriennes.

Avant le début de la crise en Syrie en 2011, plus de 150.000 touristes visitaient cette oasis du désert située à 210 km au nord-est de Damas. Palmyre --dont le nom officiel en Syrie est Tadmor (Cité des dattes)-- devint peu à peu une cité prospère sur la route reliant la Perse, l'Inde et la Chine à l'Empire romain, grâce au commerce d'épices et de parfums, de la soie et de l'ivoire de l'est, des statues et du travail du verre de Phénicie.

En 129, Palmyre est déclarée ville libre par l'empereur romain Hadrien et connaît son âge d'or au IIe siècle. La prospérité de la ville culmina au IIIe siècle, à l'époque de la reine Zénobie, qui défia l'empire romain.

De juillet à octobre 2015, l'EI, détruit la statue du Lion d'Athéna, pièce unique de plus de trois mètres de haut, et transforme le musée en tribunal et en prison.

Il ampute Palmyre de ses plus beaux temples, ceux de Bêl et Baalshamin, puis détruit plusieurs des célèbres tours funéraires de la cité, uniques au monde, avant de réduire en poussière l'Arc de triomphe.

En janvier 2017, l'EI détruit le tétrapyle, un monument de 16 colonnes érigé à la fin du 3e siècle, et saccage le théâtre romain datant du 1er siècle.

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