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Consensus sur l'impératif de réorienter la politique économique

Publié par DKnews le 18-04-2017, 19h33 | 46
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Dans son programme électoral, le parti du Front de libération nationale (FLN), ne parle pas explicitement de la crise économique mais évoque la «baisse continue des prix de pétrole», appelant à adopter «une approche économique dans la gestion de l'économie nationale sur les plans de la réglementation, du contrôle, et du financement», en préservant le rôle de l'Etat dans la conduite du processus du développement.

A ce propos, le parti FLN propose la réalisation de grands projets dans le domaine des énergies renouvelables et l’encouragement de la recherche scientifique pour trouver d’autres ressources d’énergie mais «sans toucher à l’environnement».

Cette formation politique appelle à attirer de nouveaux investissements avec des partenaires Algériens et étrangers, «maintenir» et «renforcer» le soutien à l’investissement productif de biens et de services.
Pour le parti du FLN, le tourisme est parmi les secteurs économiques importants porteur de nouvelles ressources financières et postes d’emploi.

Le Rassemblement nationale démocratique (RND) évoque la crise économique dans un chapitre intitulé «pour l’accélération de la transition économique».

Le RND affirme que la chute des prix des hydrocarbures a «affecté le budget de l’Etat et ralenti le rythme des investissements», soulignant «l’urgence d’une transition économique» qui devrait s'accélérer à travers notamment, la réforme bancaire, la promotion d’un dialogue associant les partenaires économiques et sociaux ainsi que les partis politiques, pour dégager un «consensus national» autour de cette transition.

En outre, le parti parle de la «préservation» de l’indépendance énergétique du pays et propose le développement des énergies renouvelables ainsi que l’exploration et l’évaluation des gisements de gaz et pétrole de schiste, en veillant à la sauvegarde de l’environnement et à la préservation de la santé de la population.

Le RND propose de donner la priorité aux entreprises locales dans les marchés publics et d'obliger les entreprises étrangères qui exportent en Algérie d’investir localement, sous peine de perdre l’accès au marché national.

Il prône également le report des échéances d’ouverture du marché national au titre des zones de libre- échange avec l’Union Européenne, le Monde arabe ou l’OMC, pour le parachèvement de la transition économique.

De son côté, l'Alliance du Mouvement de la société de la paix (MSP) avec le Front de changement (FC), soutient la rationalisation des dépenses publiques pour faire face à la dégringolade des prix de pétrole.

Dans son programme, le MSP s'engage à offrir un environnement «propice et encourageant» pour les investisseurs et attirer les capitaux, plaidant également pour l'instauration de la finance islamique et la réforme de plusieurs secteurs dont les banques, les douanes, la fiscalité et l'administration.

Quant au Parti des Travailleurs (PT), il appelle à l'annulation des «mesures d’austérité et à empêcher le gouvernement de recourir aux emprunts extérieurs, affirmant que les «solutions existent» pour trouver des sources de financement du développement économique et social. Comme solution, le PT insiste sur «le recouvrement» des impôts ainsi que les crédits dits économiques «colossaux non remboursés» .

Pour ce parti, il s’agit de «récupérer l’argent de la collectivité nationale pour faire face à la chute du prix du baril». Le PT appelle, en outre, à criminaliser la fraude fiscale, la corruption et la confiscation des fortunes mal acquises.

Le Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD), qui est de retour à la participation aux législatives après le boycott de scrutin de 2012, estime dans son programme que la chute des cours des hydrocarbures remet à l’ordre du jour «l’urgence» de l’assainissement des finances publiques.

Dans ce cadre, il propose de réhabiliter l’impôt dans le financement des dépenses publiques et d'élaborer des lois des finances sur la base d’objectifs à caractère culturel, social, économique et sécuritaire et non pas à partir des demandes des wilayas et des ministères dépensiers.

Le parti ambitionne de mettre en £uvre un programme de numérisation de l’administration fiscale, une réduction des dépenses de fonctionnement, à travers notamment, la réduction du nombre des départements ministériels à 15. 

Le RCD défend aussi une réforme structurelle «profonde» en confiant la politique industrielle à un panel d’experts pluridisciplinaires sous «l’autorité directe du Premier ministre issu de la majorité parlementaire», l'inscription de toute subvention dans le budget correspondant et l'évaluation des nombreux projets n'ayant pas atteint leurs objectifs socio-économiques.

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