Culture

Musique : L'Ensemble «El Djazira», le chanteur Réda Doumaz et L'Orchestre «Nouiba» animent un concert à Alger

Publié par DKnews le 29-04-2017, 16h47 | 79
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Un récital de musique andalouse et de variétés algériennes a été animé vendredi soir à Alger, par l'Ensemble de l'Association culturelle et musicale «El Djazira», organisatrice de l'évènement, et ses invités, le chanteur Réda Doumaz et l'Orchestre « Nouiba» de musique chaâbie, venu de Lyon (France), dans une ambiance de grands soirs.

L'Ensemble «El Djazira», le célébré chanteur chaâbi Réda Doumaz, la poétesse Fouzia Laradi et l'Orchestre lyonnais de musique chaâbie «Nouiba», ont embarqué, trois heures durant, le public nombreux du Palais de la Culture Moufdi-Zakaria dans une randonnée onirique, avec un programme célébrant essentiellement Alger, la cité millénaire.

Respectant la parité, l'Ensemble «El Djazira», dirigé par le jeune Ayoub Dziry, a aligné une cinquantaine de musiciennes et d'instrumentistes qui ont rendu, une vingtaine de pièces classiques et populaires de la musique algéroise, mettant en avant les voix suaves des solistes Nesma Mohamedi, Chanez Kouaci, Sabrina Azzoug, Hiba Zehri, Said Belkhir et Samir Ghobrini, élèves du directeur artistique de l'ensemble, le professeur Bachir Mazouni.

Des chansons du patrimoine ou de grands interprètes algériens, encore vivants ou disparus, à l'instar de Aziouez Rais ou des regrettés, El Hachemi Guerrouabi, Ahmed Wahbi et Kamel Messaoudi, ont été reprises, «N'Seblek ya Omri», «Ya Dzayer zinek sleb Aaâkli», «M'chet Aâliya», Chilet Laâyani», «Twahach't El Bahdja man'Tawwalchi naâmel dara», Nassek ya zinet el b'ha», «Mazal man'sit el djelsa fi Fes» et «Mali, mali ou mal Ech'Chemaâa» notamment. 

Dans une prestation pleine, marquée par la rigueur académique des grandes écoles, le son dense et relevé des instruments à cordes a soutenu les chants en ch£urs des musiciens, brillants de technique et de maîtrise, au plaisir du public qui a savouré le rendu de l'Ensemble «El Djazira» et apprécié particulièrement l'intervention remarquée de Nesma Mohamedi à la Kouitra, qui a pris de la hauteur avec une voix limpide à la tessiture large. 

Bien accueilli par ses fans, Kamel Doumaz au «Mandouche», (mandole au barrage d'une guitare manouche de sa création), a subjugué l'assistance avec sa créativité d'artiste-chercheur, entonnant d'abord avec une voix présente et étoffée «M'dinet el hodr ya El Bahdja Ya Dzayer», une de ses compositions intelligemment conçue, rendue dans la cadence du Tindi sur un texte éloquent du Marocain Dris Benali, décrivant la «fascination d'un poète épris par la beauté d'Alger», a expliqué l'artiste.  

Enchaînant «Harramtou bik Nouâssi» et «Moulet el Aïn Ezzreka», Kamel Doumaz, très applaudi par le public, est resté égal à lui-même, «un chanteur populaire digne d'admiration, semeur ingénieux de bien-être», de l'avis des spectateurs. 

La poétesse Fouzia Laradi est ensuite intervenue dans un hommage par le ver et la rime à la ville d'Alger, à travers quelques-unes de ses bonnes lectures appréciées du public, avant de céder l'espace de la scène aux six musiciens de l'Orchestre «Nouiba», sous la direction de l'Algérien Nacer Hamzaoui à la mandole, qui ont emballé les mélomanes avec des pièces du terroir, «Ya Ness djaretli gharayeb», «Raghbou taj lemlah» (melhoun), «Wallahi ma drit», «Allah Ya Ghali» et «El Khilaâ taâdjebni» entre autres. 

Les Marocains, Sihem Moulali et Mohamed M'Sahel au chant et à la percussion, les Français Gilles et Aurélie Tissot (père et fille) au saxophone et au qanun ainsi qu'Aurélie Albaret au violon, formant l'Orchestre «Nouiba» créé en 2008 par Nacer Hamzaoui, ont suscité l'enthousiasme des spectateurs qui ont cédé au relâchement, donnant du répondant aux artistes lyonnais en battant la cadence avec les mains suivie d'applaudissements nourris et de youyous.

Fondée en 1993, l'association culturelle et musicale «El Djazira», présidée par Brahim Bahloul, £uvre à la préservation et la promotion du patrimoine musical andalou et la variété algérienne, à travers la formation dans des classes à plusieurs niveaux, la multiplication des échanges et la participation aux différentes manifestations nationales et internationales. 

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