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Brexit : Barnier et Davis lancent officiellement les négociations à Bruxelles

Publié par DKnews le 19-06-2017, 15h19 | 24
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Les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) ont été lancées lundi  au siège de la Commission européenne à Bruxelles par le négociateur en chef de l'Union, le Français Michel Barnier, et le ministre britannique du Brexit David Davis .

«Nous lançons, aujourd’hui, officiellement les négociations pour une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l'UE»,  a déclaré le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, juste avant le début des discussions, précisant que le premier objectif visé, à travers cette première réunion, est de «s’attaquer aux incertitudes causées par le Brexit».

Il s’agit, a-t-il poursuivi, des incertitudes causées «pour les citoyens mais aussi pour les bénéficiaires des programmes européens», ainsi que de la question de la frontière entre l'Irlande et l’Irlande du Nord.

Le ministre britannique chargé du Brexit, David Davis, a affirmé de son côté la détermination de son pays à bâtir un partenariat fort et spécial avec ses alliés dans l’UE, assurant que le les négociations débutent sur «un ton positif et constructif».

Le président du Parlement européen, Antonio Tajani a exprimé son souhait de voir les négociations se dérouler de «manière ordonnée et dans un esprit de coopération», soulignant que la préservation des droits des citoyens européens touchés par le Brexit, le respect de l’accord de Belfast sur la frontière irlandaise et le respect par le gouvernement britannique de ses engagements financiers sont «indispensables» pour que le Parlement approuve l’accord de sortie qui sera conclu à l’issue de ces négociations.

Le référent du Parlement européen pour le Brexit, Guy Verhofstadt, a mis l’accent, pour sa part, sur la nécessité de   progresser dans le domaine des droits des citoyens afin de «créer une sécurité juridique tant pour notre population que pour les entreprises».

La première réunion marquant le coup d’envoi des pourparlers destinés à mettre fin à 44 ans d’une adhésion souvent tourmentée, sera consacrée à l’organisation des négociations qui s’annoncent, d’ores et déjà, «complexes»  et à «l'identification des priorités» afin de permettre un «retrait ordonné».

Selon un calendrier des négociations publié, il y a quelques jours, par l’exécutif européen, la première étape des négociations sera consacrée à trouver un accord sur trois questions «prioritaires» pour les 27 Etats membres de l’Union : l’avenir des Européens installés au Royaume-Uni et de celui des Britanniques dans les autres pays de l’UE, la facture de sortie, et  la question de la frontière irlandaise.

 

====Priorités de l’UE=====

 

L'UE s'est fixée comme priorité numéro 1 de protéger et garantir à vie les droits des citoyens acquis pendant la période d'adhésion du Royaume-Uni, à savoir ceux des 3,6 millions de ressortissants européens installés au Royaume-Uni et de 1,2 million de Britanniques vivant sur le territoire des27.

«Les droits de résidence, mais aussi ceux  liés au marché du travail, à l'éducation, à l'accès à la santé, à la reconnaissance du diplôme ou de la qualification devront être garantis. Et cette garantie sera protégée in fine par la Cour de justice de l'UE», avait souligné Michel Barnier.

La somme que l'UE exigera du Royaume-Uni pour couvrir ses engagements budgétaire, entre 40 et 60 milliards d'euros selon des estimations côté européen, 100 milliards selon le quotidien britannique Financial Times, constitue également l'une des questions les plus contentieuses des négociations du Brexit.

Cette «facture de sortie» que Bruxelles compte exiger de Londres correspond aux engagements pris dans le cadre financier pluriannuel adopté en 2013, et qui court pour la période 2014-2020.

Ces sommes sont engagées et des problèmes seraient inévitables si les programmes devaient être amputés ou suspendus  , avait expliqué le négociateur en chef de l’UE.

L’UE souhaite, par ailleurs, que les négociations sur le Brexit ne compromettent pas  l'accord de Belfast  qui a mis fin à 30 années de violences en Irlande en 1998. L'UE veut s'assurer qu'une frontière physique ne sera pas instaurée entre l'Irlande du Nord, province britannique, et l'Irlande.

Londres qui souhaitait mener avec l’UE dès le départ des tractations parallèles sur l’accord de divorce et sur leur relation futur     semble aujourd’hui accepter de se plier à la volonté des Européens qui ne veulent pas lancer les discussions sur cette relation future   que si des   progrès suffisants   aient été faits sur l’accord réglant le divorce.

Il faut dire que le revers essuyé par la Première ministre britannique, Theresa May, lors des élections législatives du 8 juin  l’a fragilisé. En perdant sa majorité absolue au Parlement lors de ces élections anticipées qu’elle avait elle-même convoquées, Theresa May n’est plus en position de dicter ses règles et semble même renoncer au Brexit dur qu’elle souhaitait au départ.

Le Royaume-Uni devrait quitter l'UE fin mars 2019, soit deux ans après le déclenchement officiel de la procédure de sortie par Mme May, le 29 mars dernier.

 

 

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