Le développement de la recherche scientifique dans le domaine de la santé est tributaire de la numérisation des dossiers médicaux des patients, a souligné jeudi à Oran le Directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DRSDT), Hafid Aourag.
Intervenant lors d'un workshop «Enjeux et priorités de la recherche en santé», organisé par l’Agence thématique de recherche en science de la santé (ATRSS) à Oran les 28 et 29 juin, M. Aourag a estimé que «la science ne peut pas se développer en Algérie tant qu’on n’aurait pas procédé à la numérisation du dossier médical».
Pour le directeur général de la DRSDT, il est impératif de numériser les dossiers médicaux qui vont suivre les patients toutes leurs vies et qui seront enrichis à chaque consultation et chaque hospitalisation.
«La numérisation du dossier médical est un axe important dans l’aire du quatrième paradigme où nous vivons», a souligné Pr Aourag qui a expliqué que la recherche scientifique est passée par quatre paradigmes : le premier était basé sur l’observation pour comprendre les phénomènes, le deuxième sur l’expérimentation, le troisième sur l’analyse avec l’introduction de l’outil informatique et enfin le quatrième, avec les big data et les quantités énormes d’informations dans tous les domaines.
Alors qu’il était sensé animer une conférence sur «les projets de recherche en santé: stratégie et nationale et perspectives», comme annoncé dans le programme du workshop, le Pr Aourag a changé de thème, préférant aborder celui du quatrième paradigme .
Un thème développé depuis une douzaine d’années, mais toujours d’actualité, a-t-il argué, ajoutant que «l’enjeu de ce quatrième paradigme est de mettre en place des bases de données thématiques (le scale-up), de les connecter entres elles à l’échelle régionale, nationale et internationale, le scale-out) et enfin les analyser afin de tirer des informations utiles à la recherche scientifique, le scale-in).
L’EHU d’Oran a été choisi en 2013 comme site pilote pour la mise en place du projet du Dossier électronique médical (DEM).
Depuis, il n’y a que quelques établissements qui ont installé des DEM pour gérer les dossiers de leurs malades, à Tizi Ouzou et Skikda notamment, a souligné, pour sa part, le directeur de l’EHUO, Mohamed Mansouri. Opérationnel depuis 2014 dans cet établissement, avec l’informatisation du parcours des soins, le DEM offre d’importantes bases de données, qui peuvent être exploitées dans le domaine de la recherche scientifique, a-t-il ajouté.
