Vers quel nouvel ordre national s’achemine l’Algérie qui vient d’organiser une élection présidentielle ? Aussi bien sa ligne directrice stratégique que les fondements de sa politique tant internationale que nationale peuvent être lisibles et visibles au regard de la reconnaissance quasi mondiale apportée par l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement.
La rapidité apportée à aux différentes annonces est pratiquement à lire sous l’angle d’un soulagement international. Un soulagement à deux dimensions. La première a porté sur la démonstration faite par l’Algérie que majoritairement, les populations algériennes sont définitivement ancrées dans le processus de recours aux urnes pour exprimer le choix de leurs dirigeants.
L’Algérie n’ira jamais vers l’aventure. Il ne faudrait pas l’attendre sur le chemin de l’aventure. La voie qu’elle a empruntée est celle de la certitude, de la définition des balises, de l’impossibilité d’une déviation du cap de la démocratie, de la transparence, de la tolérance compte tenu que les clivages de la campagne n’ont pas revêtu l’habitude des idéologies.
Nous pouvons presque affirmer que c’en est fini du combat idéologique qui a développé la haine de l’autre. Il n’est pas question de laisser la voie à la «régression profonde». Il n’est pas question de faire l’expérience d’un pouvoir de régression. La deuxième dimension porte sur le soulagement que l’Algérie ait décidé d’affirmer son choix pour la stabilité en reconduisant le Président Bouteflika. La communauté internationale est là également soulagée.
Il n’y a pas de mauvaises surprises à conjurer. Le peuple a choisi la maturité, l’expérience, les convictions en ce que la paix continuera à être préservée. Le peuple a choisi de donner sa chance au voisinage qui est fortement perturbé et qui attend beaucoup de l’Algérie, c’est-à-dire de notre diplomatie e de notre expérience sécuritaire, de construction et de consolidation des institutions. Seule une Algérie stabilisée peut contribuer à stabiliser notre voisinage proche.
La reconduction de la reconnaissance internationale de la légitimité du Président va conforter le crédit de notre diplomatie dans les interventions internationales. Un pays est fort à l’extérieur de ses soudures internes, de sa cohésion nationale. Une élection qui est un choix pour la démocratie et non pour la dictature renforce l’Algérie dans ses relations internationales et également dans toutes ses démarches internes.
La communauté internationale exprime ainsi sa reconnaissance au peuple algérien pour avoir choisi le chemin de la stabilité. Ban Ki-moon résume en confortant le choix fait par le peuple algérien, et confirme également le soulagement de la communauté internationale. L’Algérie va donc continuer à répondre positivement et efficacement aux sollicitations qui lui seront adressées à nouveau pour qu’elle apporte son expérience à la résolution des conflits. Ban Ki-moon a reçu 5/5 le contenu du message de l’Algérie.
