Le président Vladimir Poutine a approuvé la déclaration du ministère russe des Affaires étrangères rendue publique en réponse aux sanctions antirusses imposées par les Etats-Unis, a indiqué vendredi le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov.
«Il est évident que ces mesures sont impossibles à prendre sans l'approbation du Président», a indiqué Peskov à la presse.
Répondant aux journalistes qui voulaient savoir pourquoi la riposte russe aux sanctions américaines est intervenue avant la signature de la loi en question par le président Trump, Peskov a déclaré : «Parce que dans ce cas là, la grande importance se situe, probablement, dans la forme avec laquelle cette loi a été votée au Sénat».
«Techniquement, cette forme est pratiquement définitive», a t-il déclaré. Le porte-parole du Kremlin a souligné que la Maison Blanche avait même évoqué plus tôt «d'éventuelles sanctions +plus sévères+. Donc, en fait, cela ne change rien».
Dmitry Peskov a déclaré, en outre, que le Kremlin «ne va rien ajouter» à la déclaration faite par le ministère russe des Affaires étrangères concernant le projet de loi américain sur les sanctions antirusses.
«Il y a eu une déclaration sur les sanctions et les contre-sanctions rendue publique par le ministère russe des Affaires étrangères, qui a tout dit. Je n'ai rien à ajouter, alors je n'ajouterai rien», a déclaré Peskov aux journalistes.
La Russie va réduire la présence diplomatique des Etats-Unis sur son sol en réponse à l'adoption par le Congrès américain de nouvelles sanctions la visant et témoignant selon elle de «russophobie», a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Dans le détail, Moscou demande à Washington de réduire, à partir du 1er septembre, à 455 le personnel de son ambassade et de ses consulats en Russie, et suspend l'utilisation par l'ambassade américaine d'une résidence en périphérie de la capitale russe et d'entrepôts.
Une telle réduction revient à ramener le personnel des représentations américaines au même niveau que celui du personnel des représentations russes aux Etats-Unis, a précisé le ministère, qui se «réserve le droit» de prendre de nouvelles mesures visant «les intérêts» américains.
