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Presse : Le quotidien La Tribune cesse de paraître

Publié par DK News le 11-08-2017, 21h35 | 57
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Le quotidien "La Tribune" ne paraît pas depuis jeudi suite à la décision de deux actionnaires de la SARL Omnium Maghreb Presse, éditrice du titre, d'introduire en référé une demande auprès de la justice pour  la cessation  des activités de la SARL, et ce malgré la volonté du collectif à faire paraître le journal et de poursuivre l'aventure éditoriale.

Les deux actionnaires, Cherif Tifaoui et Djamel  Djerrad, sont venus mercredi au siège du journal expliquer au personnel que la SARL est confrontée à des blocages administratifs qui empêchent le transfert des prérogatives liées à la gérance de l'entreprise depuis le décès au mois de juin dernier de M. Bachir Cherif Hassan, qui était gérant et directeur de la publication", a indiqué  à l'APS, le rédacteur en chef de La Tribune, Abdelmoumène Belghoul.

En plus des blocages d'ordre administratif, les actionnaires évoquent également des dettes faramineuses que le journal ne serait pas en mesure d'honorer, ajoute notre source. Surpris par la décision des actionnaires du titre, le collectif du journal La Tribune refuse une mise en faillite du journal qui existe dans le paysage médiatique du pays depuis 1994.

Le collectif a soutenu, dans un communiqué rendu public, que si les règles économiques prévoient effectivement cette solution extrême pour toute entreprise en difficulté, on ne peut cependant considérer un journal comme n'importe quel autre produit commercial, sans dénigrer de la valeur des autres entreprises ou produits.

Le collectif qui dit refuser la mise à mort du titre, appelle tous "les responsables, à tous les niveaux et ayant la moindre once de pouvoir décisionnel, à réagir pour  trouver une ou des solutions-un échéancier pour le paiement des dettes par exemple- qui permettraient au journal de continuer à jouer son rôle de média et de vecteur de l'information". Le collectif décidé à fabriquer l'édition de jeudi a été prié, dans l'après-midi de mercredi, par les deux actionnaires d'arrêter son travail, a souligné le rédacteur en chef de La Tribune, qui a ajouté qu'une réunion du collectif aura lieu prochainement afin d'étudier les moyens de sauvegarder  le titre. Lancé le 5 octobre 1994, La Tribune a dû se séparer de trois de ses membres fondateurs : Khierdine Ameyar, décédé en 2000, Baya Gasmi morte en 2010 et Bachir Cherif Hassan qui s'est éteint en 2017.

 

Les actionnaires Ameyar contestent la cessation de parution du quotidien La Tribune

Les héritiers Ameyar, principaux actionnaires de la SARL omnium Maghreb presse, éditrice du journal "La Tribune", contestent la décision de cessation de parution de ce quotidien, prise mercredi par deux autres actionnaires, a déclaré jeudi à l'APS la veuve de Kheiredine Ameyar. "Nous contestons la décision portant cessation de parution du journal et nous exprimons notre solidarité avec le personnel", a indiqué la veuve Ameyar qui a qualifié la mesure d'"illégale" compte tenu, a-t-elle expliqué, "des parts de chacun des associés dans la SARL".

La Tribune a cessé de paraître depuis ce jeudi suite à la décision de deux actionnaires d'introduire en référé une demande auprès de la justice pour la cessation des activités de la SARL.

"La Tribune doit reprendre. Le titre ne doit pas mourir sur une décision de deux associés minoritaires", a-t-elle ajouté, faisant part de son intention d'"animer incessamment une conférence de presse pour mettre la lumière sur la situation de la SARL".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les héritiers Ameyar se sont dits, à travers un communiqué, "surpris" d'appendre la cessation de parution du journal suite à "une décision de deux autres actionnaires, Tifaoui Cherif et Djerad Djamel", tout en s'interrogeant sur "l'assise légale d'une telle décision".

Les héritiers Ameyar indiquent qu'ils "vont saisir le tribunal de Sidi M'hamed en septembre prochain afin de tenir une assemblée générale extraordinaire pour statuer sur l'avenir rédactionnel mais aussi lancer un audit de la SARL OMP".

De son côté, M. Tifaoui estime qu'il était "impossible" pour le journal de continuer à paraitre, au vu de "la situation  financière de la SARL, qui est déficitaire depuis 2002, ainsi que des problèmes d'ordre statutaire".

Le collectif du journal a indiqué, dans un communiqué, qu'il refusait la mise à mort du journal, appelant "les responsables à tous les niveaux à réagir pour trouver une solution permettant au journal de continuer à jouer son rôle de média et de vecteur de l'information".

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