Société

Association «IMC Nour» d'Oran : De la prise en charge à l'insertion d'enfants aux besoins spécifiques

Publié par DKnews le 04-10-2017, 16h28 | 167
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L'association oranaise «IMC Nour» dédiée à la prise en charge des enfants infirmes moteurs cérébraux (IMC) s'est assignée un nouvel objectif portant sur l'insertion scolaire et professionnelle de cette catégorie sociale.

«Une première expérience, lancée à ce titre durant l'exercice précédent, a permis de placer quelques enfants à l'école, en apprentissage et dans un centre de formation professionnelle», a indiqué à l'APS la présidente de l'association, Houaria Djebbari.

L'initiative constitue «un grand pas» pour l'association «IMC Nour» qui cumule dix-sept années d'expérience, gagnant du coup le statut d'acteur phare dans le domaine de la prise en charge de cette catégorie sociale à Oran.

«Des opportunités sont offertes par l'Etat en faveur de l'insertion des personnes aux besoins spécifiques», a souligné la responsable en saluant la traduction de ces mesures sur le terrain, notamment par «l'institution de filières de formation adaptées et le soutien permanent de la Direction de l'action sociale (DAS)».

Si le passage vers la vie «normale» a été réussi pour certains, d'autres en revanche n'ont pu s'adapter et sont revenus vers l'association qui les garde dans l'espoir «d'améliorer leurs capacités cognitives», a confié Mme Djebbari.

Et la présidente de rappeler que l'infirmité motrice cérébrale est un handicap moteur et cérébral causé par une lésion au cerveau survenue pendant la période périnatale (de zéro à deux ans), provoquant une immobilité totale ou partielle du sujet.

Un incident lors de l'accouchement ou une grosse fièvre peuvent être à l'origine d'une lésion au cerveau qui se traduit par une mobilité nulle ou réduite des membres supérieurs et inférieurs, astreignant l'enfant à se déplacer en fauteuil roulant ou à l'aide de béquilles.

Ce type d'handicap peut aussi être provoqué par d'autres facteurs comme un accident de la route, a ajouté Mme Djebbari, faisant savoir que quatre petits, victimes de ce fléau, sont pris en charge dans ses structures.

Une trentaine d'éducatrices sont mobilisées dans ce cadre auprès de quelque 200 enfants pris en charge dans deux centres spécialisés de l'association qui s'occupe également d'une autre catégorie de petits souffrant, eux, d'un handicap différent, à savoir celui de l'autisme.

Le perfectionnement des compétences, une priorité

Ce deuxième type d'handicap couvert par l'association (l'autisme) a été, quant à lui, intégré en raison de la similitude des méthodes psychopédagogiques afférentes avec celles appliquées aux enfants IMC, a expliqué la même responsable.

Une section spécifique a ainsi été créée en faveur des jeunes autistes dont le handicap se caractérise par des troubles envahissants du développement avec ou sans hyperactivité, et souvent un retard de langage qui nécessite l'intervention des orthophonistes de l'association.

L'établissement compte également un service de guidance parentale qui dispense gratuitement des conseils et orientations aux parents concernés. Ces initiatives reposent sur un programme de prise en charge qui puise son efficience dans les ressources humaines dont la formation universitaire se perfectionne au fil d'années de pratique au sein de l'association.

La feuille de route tracée à cet effet s'appuie sur le partenariat avec une association homologue de France dont des bénévoles ont déjà animé plusieurs séances au profit des éducatrices algériennes qui, à leur tour, partagent leurs connaissances avec les nouvelles recrues.

La présidente de l'association et son équipe se félicitent de la réussite de la stratégie mise en oeuvre en matière de formation, si bien qu'elle est encore fructifiée en faisant «tache d'huile» sur d'autres acteurs du mouvement associatif de même vocation.

«IMC Nour» a, dans ce contexte, formé l'été dernier une dizaine d'éducatrices d'une association activant à Béni Abbès, dans la wilaya de Bechar, et qui s'emploie à la création d'un établissement pour les enfants aux besoins spécifiques.

Une autre association, domiciliée à Adrar, est également attendue à Oran dans ce même objectif de formation.

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