
Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaàlane a annoncé, samedi à partir de Tipasa, la préparation en cours d’un projet de loi définissant les surcharges relatives aux véhicules poids lourds, pour sa présentation en Conseil des ministres.
Dans une déclaration à la presse, en marge de l’ouverture d’un colloque sur les routes sahariennes pour un développement durable, organisé par l'Association algérienne des routes, le ministre a affirmé que l’excédent de charge chez les poids lourds est un risque majeur pour les routes, annonçant, par la même, un projet de loi en préparation avec d’autres secteurs concernés pour définir la charge légale de ces véhicules, sans pour autant fournir plus de précisions à ce sujet.
A l’ouverture de ce colloque, auquel étaient présents le wali, des cadres du secteur et de nombreux bureaux d’études, laboratoires et entreprises de réalisation, M. Zaàlane a plaidé pour la recherche de nouvelles solutions intelligentes pour l’entretien des réseaux des routes sahariennes, à réaliser avant leur études et au cours de leur concrétisation.
Concernant le sud algérien, le ministre a souligné un renforcement notable de son réseau routier ces dernières années, en passant à 25.000 km, entre 1999 à 2016, dont un taux de 90 % traversant le Grandûsud (Adrar, Tindouf, Tamanrasset, Illizi).
Ce résultat reflète, selon lui, la détermination du président de la République à désenclaver les régions du Sud par l’ouverture de routes et leur modernisation, et, partant, l’ouverture de perspectives sur l’Afrique .
S’agissant de la route transsaharienne, il a estimé qu’elle exprime la dimension africaine de l’Algérie, tout en constituant la colonne vertébrale du réseau routier national, en partant du Nord au Sud, parallèlement à l’ouverture de perspectives sur les pays du Sahel pour l’accompagnement d’activités économiques et touristiques, ainsi que d’échanges commerciaux.
Soulignant l’importance stratégique des routes, M. Zaàlane a appelé les parties concernées à la prise en considération, dans leur aménagement, des spécificités propres au climat et à la géographie des régions sahariennes.
Il a, à cet effet, insisté sur l’importance de l’amélioration du volet organisation de l’entretien des routes, de la sélection de techniques adaptées aux spécificités de chaque région, et de la prise en considération de la dégradation de routes due aux excédants des charges des poids lourds.
Intervenant à l’occasion, le président de l'Association algérienne des routes, Farouk Chiali, a loué l’importance de cette rencontre ayant permis, selon lui, l’examen de la problématique de l’entretien des routes sahariennes, dont le trafic est constitué de 40 à 50 % de poids lourds, à l’origine de leur dégradation, en plus des accidents meurtriers que ces derniers engendrent.