Les participants à une rencontre sur «les parcs culturels», ouverte mardi à l’université d’Adrar, ont mis l'accent sur le nécessaire renforcement des potentialités de ces espaces culturels pour la préservation de la biodiversité et la diversité culturelle.
Intervenant en ouverture de cette rencontre dédiée à «l’examen des résultats de l’étude sur la dimension environnementale du parc culturel du Touat-Gourara-Tidikelt», le directeur du projet national de la conservation de la biodiversité d'intérêt mondial et d’utilisation durable des services éco-systémiques dans les parcs culturels en Algérie, a indiqué que cinq parcs culturels disséminés à travers le territoire national nécessitent l’établissement d’un système global pour la valorisation de leurs composantes.
Cette démarche, visant la préservation de la biodiversité et du patrimoine culturel des parcs culturels, a expliqué Salah Amokrane, requiert la prise d’une batterie de mesures pratiques portant sur les études, la formation, la coordination avec les partenaires et le contrôle.
Supervisée par le ministère de la Culture, avec le concours du programme onusien de développement (PNUD) et le Fonds mondial de l’environnement (FME), avec la contribution d’experts, botanistes, biologistes, archéologues, informaticiens, géographes, anthropologues, sociologues et économistes, cette étude a ciblé trois parcs culturels : ceux de l’Atlas Saharien, du Touat-Gourara-Tidikelt, et de Tindouf.
Elle a pour but l’élaboration, en coordination avec les différents partenaires, d’un plan d’action pour la préservation du patrimoine naturel et culturel de ces espaces ouverts, eu égard à leurs riches composantes patrimoniales éparpillées sur ces espaces, vastes de plus deux (2) millions de kilomètres carrés.
Le directeur de la protection réglementaire des biens culturels au ministère de la culture, Farid Chentir, a fait savoir que l’Algérie a réalisé, de par la diversité de son patrimoine plus que millénaire, des avancées en matière de préservation du patrimoine culturel et naturel, à travers la mise en place de mécanismes prévus par la loi 98/04 relative au système des parcs culturels et traduisant un lien étroit entre le patrimoine naturel et le patrimoine culturel.
Le directeur du parc culturel Touat-Gourara-Tidikelt, Mohamed Hamoudi, a, de son côté, passé en revue plusieurs facteurs naturels et humains constituant un véritable défi pour les efforts de valorisation du patrimoine dans ces parcs, dont l’étendue du territoire des parcs, les activités économiques et l’extension urbaine.
Selon cet intervenant, les composantes des parcs se trouvant dans des régions enclavées demeurent à l’abri des facteurs «négatifs», au moment où le défi est plus important pour leurs composantes existantes près des agglomérations urbaines, un état de fait qui nécessite pour y faire face la coordination entre les différents intervenants, par l’exploitation des données sur les éléments constituant ces parcs.
Les travaux de cette rencontre de deux jours se poursuivent en présence d’un aréopage d’experts dans différents domaines liés aux patrimoines naturel et culturel.