Economie

Cnuced : Le progrès des pays les moins avancés passe par l'accès à des services énergétiques modernes

Publié par DKNews le 25-11-2017, 17h39 | 58
|

Une étude de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced) souligne qu'il est indispensable de développer l'accès à des sources énergétiques modernes adéquates, abordables et fiables pour permettre aux pays les plus pauvres du monde de se libérer du piège de la pauvreté, indique cette organisation sur son site web.

Les 47 pays les moins avancés (PMA) sont en train de prendre un retard considérable par rapport au reste du monde en développement pour ce qui est de l'accès des ménages et des entreprises à l'énergie.

Malgré les progrès importants qu'ils ont réalisés ces dernières années, ces pays devraient augmenter leur taux d'électrification de 350% par an pour atteindre l'objectif mondial de l'accès universel à l'énergie d'ici à 2030.

La réalisation de l'objectif du développement durable n'est pas seulement une question de satisfaction des besoins énergétiques de base des ménages, a déclaré le Secrétaire général de la Cnuced, M. Mukhisa Kituyi, lors de la publication du rapport à Genève.

Pour que l'électrification ait un effet véritablement transformateur sur les économies des PMA, elle doit reposer sur des services d'approvisionnement en énergie modernes qui stimulent la productivité et la production de biens et de services, a t-il-ajouté.

M. Kituyi a souligné que l'utilisation productive de l'énergie est le facteur qui transforme l'accès à cette énergie en développement économique et qui garantit la viabilité économique des investissements d'infrastructure correspondants.

Mais, pour parvenir à ce résultat, il faut aller au-delà de la satisfaction des besoins des ménages et donner un accès qui soit transformateur, c'est-à-dire qui réponde aux besoins des producteurs en leur offrant un approvisionnement énergétique adéquat, fiable et abordable, le même responsable a poursuivi.

Cette relation à deux sens entre l'utilisation productive de l'énergie et le développement économique est très faible dans les PMA. Plus de 40% des entreprises sont freinées dans leur activité de production par un approvisionnement en électricité inadéquat, peu fiable et trop coûteux.

Chaque mois, les entreprises subissent en moyenne 10 coupures de courant d'une durée approximative de cinq heures chacune, qui leur coûtent environs 7% de leur chiffre d'affaires.
Comparant à d'autres pays en développement, 10% de la population en moyenne n'ont pas l'accès à l'électricité, ce taux reste supérieur à 60% dans les PMA.

En outre, la capacité de la production d'électricité par habitant des PMA ne représente que 8% de celle des autres pays en développement, et à peine 2% de celle des pays les plus riches. D'autres part, la CNUCED souligne que doter les PMA de l'accès universel à l'énergie moderne d'ici 2030 devrait leur en coûter entre 12 milliards de dollars et 40 milliards de dollars par an. Or, pour que l'énergie devienne un vecteur de transformation, les dépenses seront encore plus supérieures.

Le montant total de l'aide publique au développement affectée au secteur énergétique s'élève à seulement 3 milliards de dollars par an.

De plus, la plupart des PMA n'ont que peux de ressources intérieures à consacrer aux investissements publics et doivent limiter leurs emprunts pour éviter le surendettement.
L'agence onusienne estime qu'il est grand temps pour les donateurs d'honorer leurs engagements en matière d'aide.

Dans le cadre du Programme d'action d'Istanbul, les donateurs internationaux se sont engagés à allouer au moins 0,15% à 0,20% de leur revenu national à l'aide aux PMA pour la décennie 2011-2020.

Par ailleurs, la CNUCED souligne que les PMA auront besoin d'appui pour exploiter le potentiel des énergies renouvelables telles que l'énergie solaire et l'énergie éolienne.

Un tel appui pourrait être révolutionnaire pour les zones rurales des PMA où 82% des habitants n'ont pas accès à l'électricité.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.