Le gouvernement burundais envisage de créer un centre pour le «volontariat des jeunes chômeurs» au début de l'année prochaine en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a annoncé vendredi à Bujumbura Jean-Bosco Hitimana, ministre burundais de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
M. Hitimana l'a annoncé à l'occasion de la célébration du 3e anniversaire du programme conjoint du gouvernement du Burundi et du PNUD pour le volontariat des jeunes. Il a précisé que la création début 2018 du centre vise à accorder au maximum aux jeunes ayant fait des études supérieurs des opportunités et une chance pour bénéficier d'un premier stage et d'un volontariat de premier emploi.
En effet, actuellement, sur les 18 provinces burundaises, le programme préexistant de volontariat ne couvre que trois provinces burundaises, à savoir Ngozi au nord, Bujumbura-rural à l'ouest et Gitega au centre.
Selon M. Hitimana, cette situation est d'autant plus préoccupante pour les diplômés d'université qu'aujourd'hui, le taux de chômage des jeunes diplômés burundais est de 70%, ce qui place le Burundi en dernière position au sein de la Communauté est-africaine (CEA) en termes d'employabilité des jeunes.
A ce jour, la CEA est composée de six Etats, à savoir le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda, le Burundi, le Rwanda et le Soudan du Sud. Pour sa part, Alice Ndayizeye, directrice du programme conjoint Burundi-PNUD, a indiqué que depuis 2014, ce programme n'a pu accorder de la place qu'à seulement 504 jeunes volontaires ressortissants des trois provinces citées ci-avant (Ngozi, Bujumbura-rural et Bururi).
«Depuis lors, on a en effet déjà réceptionné plus de 5.000 dossiers, un état des lieux préoccupant montrant l'impérieuse nécessité de créer un centre national de volontariat des jeunes chômeurs est une urgence au Burundi», a-t-elle souligné.
Ce programme conjoint Burundi-PNUD, qui a vu le jour en 2014, est une émanation de la principale recommandation des états généraux de la jeunesse burundaise tenus en 2007.
