Monde

Manifestations du Rif marocain : AI appelle à la libération «immédiate et sans conditions» des détenus

Publié par DKNews le 29-11-2017, 16h55 | 25
|

L’organisation des droits de l’Homme, Amnesty International (AI) a appelé les autorités marocaines à libérer «immédiatement et sans conditions» les centaines de manifestants, activistes et journalistes, détenus lors des manifestations du Rif ces derniers mois. 

«Les autorités marocaines doivent libérer immédiatement et sans condition Nasser Zefzafi, le leader du mouvement de protestation, ainsi que le journaliste Hamid El Mahdaoui et tous les autres détenus dans le cadre des manifestations du Rif et pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains», a déclaré AI mardi dans un communiqué. 

L’ONG souligne que la répression contre ceux qui ont manifesté pacifiquement ou qui ont couvert des manifestations en ligne ces derniers mois a été «implacable». 

Elle affirme que les centaines de manifestants arrêtés par les forces de sécurité marocaines, y compris des enfants et des journalistes, sont «des prisonniers d'opinion». 

Au moins 410 personnes sont actuellement détenues et beaucoup ont déjà été condamnés à des peines d'emprisonnement allant jusqu'à 20 ans, tandis que d'autres, dont des mineurs, sont restés jusqu'à six mois en détention provisoire, rapporte AI. 

L’ONG déplore le maintien du leader du mouvement de protestation, Nasser Zefzafi, en isolement pendant 176 jours. 

Le journaliste Hamid El Mahdaoui a subi le même isolement pendant plusieurs semaines. 
La directrice de la recherche en Afrique du Nord à Amnesty, Heba Morayef, a relevé que le tribunal de Casablanca a refusé la libération sous caution de 50 des 54 accusés dans les procès du Rif. 

Elle souligne que Nasser Zefzafi et cinquante-trois autres personnes détenus dans le cadre du mouvement de protestation du Rif marocain, sont jugés actuellement pour des accusations «incompatibles» avec les obligations du Maroc en matière de droits de l'homme. 

«Les personnes accusées d'infractions à la sécurité de l'Etat pourraient, si elles étaient condamnées, faire face à 20 ans de prison. 

Certaines sont même accusées de tentative de meurtre et risquent d'être condamnées à perpétuité», a averti Heba Morayef. 

Les manifestations du Rif marocain, transformé en mouvement Hirak, ont commencé il y a un peu plus d’un an après qu’un poissonnier, Mouhcine Fikri, ait été tué par un camion à ordures alors qu’il essayait de récupérer son poisson confisqué par la police.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.