De jeunes chercheurs portent de plus en plus d'intérêt au patrimoine amazigh en Algérie, a indiqué dimanche à Oran le directeur de l’enseignement et de la recherche auprès du Haut commissariat à l’Amazighité (HCA), Boudjemaa Aziri.
«Nous enregistrons de plus en plus d’intérêt des jeunes chercheurs algériens pour le patrimoine amazigh», a souligné M. Aziri lors de la première journée du colloque international sur «la jeune recherche en sciences sociales et humaines au Maghreb: institutions et acteurs».
Des travaux de recherche dans le domaine amazigh au titre de mémoires et de thèses de doctorat et autres, ciblant des thèmes pertinents comme la toponyme, la traduction et les figures historiques amazigh avaient même étaient retenus dans de grands colloques et séminaires organisés par le HCA, a-t-il noté.
«Des thèmes pertinents comme celui du passage de l’oralité à l’écriture, de la poésie, du roman, de la musique et d’autres sujets sur le riche patrimoine amazigh préoccupent d’avantage les jeunes chercheurs», a ajouté le conférencier qui a estimé que «cette dynamique de la jeune recherche scientifique à l’adresse de ce domaine est une opportunité pour faire avancer au mieux la recherche sur tamazight et en tamazight».
Pour lui, le HCA qui ouvre largement ses portes pour le soutien et l’appui de cet effort scientifique, constitue essentiellement une tribune à ces jeunes chercheurs pour rendre visibles leurs travaux, notamment sous formes de communications lors des différentes rencontres traitant le domaine amazigh, de même que la publication.
Au passage, la contribution d’autres acteurs institutionnels dans la promotion de l’amazighité en Algérie, en rapport avec la recherche notamment comme le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) et l’Agence nationale d’information «Algérie presse service» (APS), a été saluée.
Initiée par le CRASC basé à Oran et en partenariat avec les universités d’Oran et de Béjaia, cette rencontre de deux jours, en hommage au défunt chercheur Mohamed Brahim Salhi, tente de mettre davantage de lumière sur les transformations, les changements et les nouvelles contraintes et défis auxquels fait face la jeune recherche dans la région maghrébine.
A ce titre, le directeur du CRASC, Djilali Mestari, a estimé que cette rencontre est une occasion pour l’évaluation des expériences maghrébines dans le domaine de la jeune recherche et d’échange d'expériences. Il a appelé, à l’occasion, à multiplier les efforts pour parvenir à un partenariat scientifique maghrébin à travers, notamment, la création de réseaux d’échanges et de coopération.
Ce colloque international, marqué par la participation de chercheurs et universitaires de plusieurs régions du pays, de la Tunisie, du Maroc, de la Libye, de la Mauritanie et de la France, permet, entre autres, de débattre de questions liées à l’éthique de la recherche scientifique dans le Maghreb et de la protection de la propriété scientifique.
En présence de sa veuve, Kaltouma Hannachi Salhi, un hommage a été rendu au défunt chercheur Salhi, notamment à travers des témoignages sur son parcours scientifique et ses contributions et soutien aux jeunes chercheurs en Algérie.