La sécurité et les élections en République démocratique du Congo ont été au menu d'une rencontre entre le président congolais Joseph Kabila et le secrétaire général adjoint des Nations unies Jean-Pierre Lacroix dimanche à Kinshasa, a annoncé une source onusienne.
"Ils ont abordé ce qui s'est passé à Semuliki", a indiqué une source de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) qui a perdu 14 Casques bleus tanzaniens lors de l'attaque de cette base par le groupe armé ougandais ADF dans le Nord Kivu, dans la nuit du 7 au 8 décembre.
La lutte contre les groupes armés dans l'est de la RDC représente "un défi collectif que nous devrions relever collectivement", a déclaré M. Lacroix, cité par la radio onusienne Okapi.
"La concertation avec les pays de la région sont également des éléments très importants", a-t-il ajouté. L'entretien a aussi porté sur les élections que les autorités congolaises doivent organiser le 23 décembre 2018 pour la succession du président Kabila.
Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et réélu en 2011, le président Kabila a terminé son deuxième et dernier mandat constitutionnel le 20 décembre 2016.
"C'est un processus qui est de la responsabilité première des Congolais. Nous avons réaffirmé notre disponibilité à travailler en appui à ce processus", a soutenu M. Lacroix.
La RDC a adopté dans la nuit de vendredi à samedi une réforme électorale, en préparation aux prochaines élections.
Le texte a été transmis au président de la République pour promulgation. L'adoption par le Parlement de la révision électorale est le premier acte d'un calendrier qui doit aboutir le 23 décembre 2018 à plusieurs scrutins dont la présidentielle pour désigner le successeur de Joseph Kabila.
L'opposition a voté contre la réforme électorale et continue de demander le départ de Kabila dès la fin de l'année, estimant qu'il n'a aucune volonté d'organiser des élections.
