Monde

Palestine : il faudrait être « fou » pour laisser Washington jouer lemédiateur

Publié par DKNews le 19-12-2017, 16h24 | 33
|

Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré lundi qu'il faudrait être "fou" pour laisser les Etats-Unis jouer à nouveau les médiateurs de paix, et a promis de reprendre l'effort pour la reconnaissance à part entière d'un Etat de Palestine par l'ONU. 

M. Abbas prenait la parole à Ramallah devant de hauts responsables palestiniens réunis pour la première fois depuis l'annonce, le 6 décembre par le président américain Donald Trump de la reconnaissance d'El-Qods occupée comme capitale d'Israël. 

Il s'exprimait avant que les Etats-Unis n'opposent leur veto à une résolution de l'ONU condamnant cette reconnaissance unilatérale. "Quiconque permet aux Etats-Unis de revenir dans le rôle de partenaire ou de médiateur du processus de paix est un fou", a dit M. Abbas. 

Depuis le 6 décembre, M. Abbas refuse tout contact avec l'administration Trump. Le vice-président américain Mike Pence est attendu mercredi à El-Qods occupée, mais ne devrait rencontrer aucun responsable palestinien au cours de sa visite. 

"Nous sommes résolus à retourner, et à retourner plusieurs fois, devant les Nations unies pour devenir membres à part entière des Nations unies", a dit M. Abbas. 

Le 29 novembre 2012, la Palestine était devenue un "Etat observateur non membre" de l'ONU, lors d'un vote historique à l'Assemblée générale. 

Fort de ce nouveau statut, l'Etat de Palestine a intégré des agences de l'ONU et a rejoint la Cour pénale internationale. Mais la Palestine n'est pas encore devenue membre à part entière de l'ONU bien qu'elle soit reconnue par plus de 130 pays. 

"Il ne nous manque rien. Nous avons une autorité politique, nous avons une terre et nous avons des frontières. Nous avons le droit d'être reconnus par le reste du monde", a dit M. Abbas. 


La présidence palestinienne juge « inacceptable » le veto américain sur El-Qods 

La présidence palestinienne a jugé lundi "inacceptable" le veto mis par les Etats-Unis à une résolution de l'ONU condamnant leur reconnaissance unilatérale d'El-Qods comme capitale d'Israël. 
"Le recours condamnable et inacceptable des Etats-Unis au veto menace la stabilité de la communauté internationale par l'absence de respect qu'il révèle", a dit Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Mahmoud Abbas. 

Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré dans la journée qu'il faudrait être "fou" pour laisser les Etats-Unis jouer à nouveau les médiateurs de paix, et a promis de reprendre l'effort pour la reconnaissance à part entière d'un Etat de Palestine par l'ONU. 

M. Abbas prenait la parole à Ramallah devant de hauts responsables palestiniens réunis pour la première fois depuis l'annonce, le 6 décembre par le président américain Donald Trump de la reconnaissance d'El-Qods occupée comme capitale d'Israël.  Il s'exprimait avant que les Etats-Unis n'opposent leur veto à une résolution de l'ONU condamnant cette reconnaissance unilatérale. 
"Quiconque permet aux Etats-Unis de revenir dans le rôle de partenaire ou de médiateur du processus de paix est un fou", a dit M. Abbas. 

Depuis le 6 décembre, M. Abbas refuse tout contact avec l'administration Trump. 
Le vice-président américain Mike Pence est attendu mercredi à El-Qods occupée, mais ne devrait rencontrer aucun responsable palestinien au cours de sa visite. 


« La Russie prête à agir en médiateur impartial » 

La Russie est prête à agir en tant que médiateur impartial" dans le processus de règlement du conflit israélo-palestinien, selon le représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations Unies, Vladimir Safronkov, cité mardi par l'agence TASS. 

Lors d'une reunion du Conseil de sécurité de l'ONU dans la foulée du véto opposé par les Etats-Unis à une résolution du Conseil de sécurité rejetant la décision du président Trump sur al-Qods occupé, le diplomate russe a réitéré la "disposition de la Russie à organiser une réunion entre dirigeants palestiniens et israéliens". 

"Nous sommes prêts à être des médiateurs impartiaux.  La Russie entretient des relations de confiance et amicales avec toutes les nations du Moyen-Orient : les Israéliens, les Palestiniens et les Arabes. Nos liens ne sont pas entachés par l'héritage négatif du passé", a t-il souligné. 

Lundi, le Conseil de sécurité a fait passer au vote un projet de résolution, présenté par l’Egypte au nom des pays arabes, rejetant la décision unilatérale du président Trump qui est contraire à la légitimité internationale. 

Le texte a recueilli 14 voix pour et une contre, celle des Etats-Unis. La présidence palestinienne a jugé "inacceptable" le veto américain qui "menace la stabilité de la communauté internationale par l'absence de respect qu'il révèle", a indiqué Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Mahmoud Abbas. 

Le président palestinien Mahmoud Abbas avait déclaré dans la journée (ndlr, avant le vote) qu'il faudrait être "fou" pour laisser les Etats-Unis jouer à nouveau les médiateurs de paix, et a promis de reprendre l'effort pour la reconnaissance à part entière d'un Etat de Palestine par l'ONU. M. Abbas prenait la parole à Ramallah devant de hauts responsables palestiniens réunis pour la première fois depuis l'annonce, le 6 décembre par le président américain Donald Trump de la reconnaissance d'El-Qods occupée comme capitale d'Israël. 

S'exprimant sur l'attitude de Washington, le président palestinien avait indiqué que "quiconque permet aux Etats-Unis de revenir dans le rôle de partenaire ou de médiateur du processus de paix est un fou". Depuis le 6 décembre, M. Abbas refuse tout contact avec l'administration Trump. 


Les Etats Unis esseulés à l’ONU sur la question d’al Qods 

Les Etats-Unis Unis sont apparus lundi totalement isolés à l’ONU après avoir opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité rejetant la décision du président Trump sur al-Qods occupé. 
Les Etats-Unis, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, ont entraîné par leur veto le rejet de la résolution, présenté par l’Egypte au nom des pays arabes. 

Dans une rare unité, les 14 membres du Conseil de sécurité, ont voté pour ce texte qui affirmait que " toute décision et action visant à modifier le caractère, le statut ou la composition démographique de la ville sainte dal-Qods n'ont aucun effet juridique et sont nulles et non avenues ". 

Le texte demandait également à tous les Etats de s'abstenir d'établir des missions diplomatiques à al-Qods occupé, en application de la résolution 478 (1980). 

Le texte exigeait des Etats de respecter les résolutions du Conseil concernant la ville sainte et de s'abstenir de reconnaître les actions et les mesures qui y sont contraires. 

L'échec de l'adoption de cette résolution intervient dans un contexte tendu au Moyen-Orient. 
Le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nikolay Mladenov, qui est intervenu peu avant le vote a décrit aux membres du Conseil le regain de tensions dans la région depuis l’annonce de la décision américaine. 

Peu ébranlée par ces condamnations, l’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU, Nikki Haley, a déclaré qu’elle avait eu recours au veto "sans joie mais aussi sans hésitation ", considérant que le vote d’aujourd’hui était une " insulte et un camouflet " que les Etats Unis n'allaient pas oublier. 
La déléguée a rappelé qu’il s’agissait là de son " premier veto " depuis sa prise de fonctions et aussi " le premier de son pays depuis six ans ". 

Haley a soutenu, sans convaincre, que la résolution passée sous l’administration Obama, exigeant l’arrêt des activités de colonisation a " placé la paix hors d’atteinte en se positionnant entre les deux parties ". 

De son côté, le représentant de la Palestine, Riyad Mansour, a estimé que " le rejet total de la décision des Etats-Unis et le consensus international sur la ville sainte d’al-Qods ne pouvaient être plus clairs. 

" Le message est sans équivoque: toutes les résolutions du Conseil de sécurité relatives au statut de la ville sainte et le reste du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 sont contraignantes juridiquement et doivent être respectées, sans objection ni exception ", a-t-il affirmé. 

Par ce veto, a-t-il poursuivi, " les Etats-Unis ont raté l’occasion de rectifier la mauvaise décision qu’ils ont prise le 6 décembre, restant ainsi "du mauvais côté de l’Histoire ". 
Si cette décision n’a pas d’effet juridique, elle a cependant affecté le rôle des Etats-Unis dans les négociations de paix, a noté Riyad Mansour. 

" Al-Qods demeure le c£ur de la Palestine. C’est notre capitale politique, religieuse et culturelle. 
L’histoire, l’héritage, le quotidien et les aspirations de notre peuple sont entrelacés avec ceux de la Ville sainte", a-t-il expliqué. 

Les quatre membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir la France, la Chine, le Royaume Uni et la Russie, ont tous rejeté la décision américaine évoquant une démarche qui risque de mettre en péril le processus de paix au Moyen-Orient. 

" Sans accord sur (al-Qods), il n’y aura pas d’accord de paix ", a déclaré le représentant de la France, François Delattre. 

" Cette action unilatérale aura des conséquences regrettables sur le terrain ", a soutenu pour sa part le représentant de la Russie, Vladimir Safronkov, qui a demandé de remettre sur la table une proposition de Moscou d’organiser un sommet israélo-palestinien pour aider à la reprise des négociations directes. 

Dans une rupture spectaculaire avec la politique américaine au Moyen-Orient, le président Donald Trump a décidé unilatéralement de reconnaître la ville sainte capitale d’Israël au mépris des vives réactions de toute la communauté internationale. 

La quasi-totalité de la communauté internationale qui s’oppose à la démarche des Etats-Unis n’a jamais reconnu al-Qods occupé comme capitale d’Israël ni l’annexion de sa partie orientale en 1967. 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.