Monde

ONU – Palestine : Vote écrasant contre la décision américaine sur al-Qods occupée

Publié par DKNews le 22-12-2017, 16h14 | 54
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L’Assemblée générale de l’ONU a adopté jeudi à New York la résolution condamnant la décision américaine sur al Qods occupée, en affirmant que toute action visant à modifier le statut de la Ville sainte est nulle et non avenue. 

La résolution a recueilli 128 voix pour et 9 voix contre à l’issue d’un vote massif qui a marqué l’isolement des Etats-Unis à l’ONU sur la question d’al Qods. Le décompte relève également 35 abstentions. 

C’est un véritable camouflet infligé aux Etats-Unis qui la veille du scrutin ont menacé de couper les aides aux pays qui vont soutenir la résolution. 

Le président Donald Trump et son ambassadrice à l’ONU, Nikki Haley ont intensifié ces deux dernier jours l’escalade verbale contre les pays qui s’opposent à leur décision. 

Le texte adopté reprend pratiquement les mêmes termes du projet de résolution auquel les Etat Unis ont opposé leur veto lundi dernier. 

La résolution, présenté par le Yemen et la Turquie au nom des pays arabes, souligne qu’al Qods occupé est " une question relevant du statut final et qui doit être réglée par la voie de la négociation, comme le prévoient les résolutions pertinentes des organes de l’Organisation des Nations Unies " et déplore au plus haut point les récentes décisions relatives à son statut". 

Elle " affirme que toute décision ou action qui visent à modifier le caractère, le statut ou la composition démographique de la Ville sainte n’ont aucun effet juridique, sont nulles et non avenues ". 

Le texte demande à tous les Etats de s’abstenir d’établir des missions diplomatiques dans la Ville sainte, en application de la résolution 478 (1980) du Conseil de sécurité. 

Appelant à nouveau à " inverser les tendances négatives sur le terrain qui mettent en péril la solution à deux Etats ", la résolution a demandé de mettre fin à l’occupation israélienne afin de parvenir à une paix globale au Moyen-Orient. 

Prenant la parole peu avant le vote, le ministre des Affaires étrangères de la Palestine, Riyad al-Malki a déclaré que la décision américaine affectait " le statut des Etats-Unis dans le processus de paix et non pas celui de la Ville sainte", affirmant que les palestiniens n'allaient pas être intimidés par les menaces proférées par les Etats Unis. 

" Ceux qui veulent la paix doivent voter pour la paix ", a-t-il lancé aux délégations des pays présentes à cette session d’urgence sur al-Qods. 


La communauté internationale rejette les menaces américaines, Washington isolé 

L’Assemblée générale de l’ONU a voté massivement jeudi pour la résolution condamnant la décision américaine sur El-Qods occupé, rejetant les menaces proférées par les Etats-Unis à l’encontre des pays qui s’opposent à leur démarche. 

La résolution a recueilli 128 voix pour et 9 voix contre à l’issue d’un vote écrasant qui a marqué l’isolement des Etats-Unis à l’ONU sur ce dossier. Le décompte relève également 35 abstentions. 
C’est un véritable camouflet infligé aux Etats-Unis qui ont menacé, la veille du scrutin, de couper leurs aides aux pays votant pour la résolution. 

Le président Donald Trump et son ambassadrice auprès de l’ONU, Nikki Haley, ont intensifié ces deux derniers jours l’escalade verbale contre ces pays. 

A la veille du vote, Nikki Haley a adressé des messages à plusieurs délégations dans lesquels elle les a informé qu’elle a été "chargée par le président Trump de surveiller attentivement le vote" et qu’elle allait "noter les noms" des pays qui vont s’exprimer contre la décision américaine. 

"Cette lettre menaçante et grossièrement inopportune, dont l’objectif est de porter atteinte à la souveraineté du Botswana, en tant que pays indépendant, constitue un précédent diplomatique", a réagi le ministère des Affaires étrangères Botswanais dans un communiqué. 

"Par Conséquent le Botswana ne sera pas intimidé par de telles menaces et va exercer sa souveraineté et son droit de vote conformément aux principes de sa politique étrangère", a relevé le communiqué, relayé à New York. 

"Un Etat membre des Nations Unies a menacé tous les Etats membres. On nous a tous demandé de voter non ou d’en subir les conséquences", s’est indigné le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, qui s’est déplacé à New à New York pour prendre part à cette session d’urgence sur El-Qods. 

Mevlut Cavusoglu a indiqué que les Etats-Unis ont menacé de couper l’aide au développement à certains pays, qualifiant ce comportement d’"intimidation". 

"C’est immoral de penser que les votes des Etats membres sont négociables et qu’on peut les vendre", a dénoncé le ministre turc. 

"Vous êtes peut être forts mais cela ne veut pas dire que vous avez raison", a-t-il lancé à l’adresse de la délégation américaine présente à l’Assemblée générale. 

Qualifiant le vote d’"historique", le ministre turc a indiqué que l’adoption de cette résolution ouvrirait la voie à la paix et à la justice au Moyen-Orient Mercredi, à la veille du scrutin, les coauteurs de la résolution, à savoir la Ligue Arabe et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et auxquelles s’est joint le groupe des Non-Alignés à l’ONU, ont multiplié les appels au vote en soutien au peuple palestinien. 

Leur démarche fructueuse visait à contrer les menaces américaines dans le sillage des messages d’intimidation envoyés par la délégation américaine à New York pour forcer certains pays à rejeter la condamnation des Etats-Unis. 

Peu avant le vote, le message de la quasi majorité des délégations et des représentants des pays qui sont intervenus était unanime : Condamnation de la décision américaine et soutien indéfectible à la solution à deux Etats et au droit des Palestiniens à un Etat indépendant avec El-Qods-Est occupé comme capitale. 

Ce vote écrasant a enregistré le soutien des quatre membres permanents du Conseil de sécurité, la Russie, le Royaume Uni, la Chine et la France, qui ont tous rejeté la décision du président américain de reconnaître El-Qods occupé comme capitale d’Israël. 

La résolution "affirme que toute décision ou action qui visent à modifier le caractère, le statut ou la composition démographique de la Ville sainte n’ont aucun effet juridique, sont nulles et non avenues". 

Et "déplore au plus haut point les récentes décisions relatives à son statut ". 
Le texte adopté reprend pratiquement les mêmes termes du projet de résolution auquel les Etat-Unis ont opposé leur veto lundi dernier. 

Mais marque surtout une nouvelle victoire diplomatique pour la cause palestinienne malgré qu’il ne soit pas aussi contraignant que ceux adoptés par le Conseil de sécurité. Son adoption mettrait plus de pression politique sur les Etats-Unis, actuellement isolés à l’ONU sur la question d’El-Qods. 

La décision américaine "affecte le statut des Etats-Unis dans le processus de paix et non pas celui de la Ville sainte", a déclaré le chef de la diplomatie palestinienne, Riyad al-Malki, qui a pris part à cette réunion extraordinaire de l’Assemblée générale. 

L’Autorité palestinienne a déjà signifié que la relation de confiance est rompue avec les Etats-Unis, désormais disqualifiés du rôle de sponsor de paix. 

La Maison Blanche se prépare aux conséquences du déraillement du processus de l’aveu même des responsables de l’administration américaine. 


Vote à l'ONU sur El-Qods : les Palestiniens se félicitent du soutien international 

Les Palestiniens se sont félicités du vote jeudi de l'Assemblée générale de l'ONU qui a adopté à une large majorité une résolution condamnant la décision des Etats-Unis de reconnaitre El-Qods comme capitale d'Israël. 

"Cette décision réaffirme que la juste cause des Palestiniens bénéficie du soutien du droit international (...) Nous allons poursuivre nos efforts à l'ONU et dans d'autres forums internationaux pour mettre fin à l'occupation (israélienne) et créer un Etat palestinien avec comme capitale El-Qods Est", a affirmé le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. 

"Aucune décision d'aucune partie ne peut changer la réalité: El-Qods est un territoire occupé aux termes du droit international", a ajouté le porte-parole, Nabil Abou Roudeina. 

Sur les 193 pays membres de l'ONU, 128 ont voté pour cette résolution et neuf contre, 35 pays décidant de s'abstenir lors d'un scrutin que le président américain Donald Trump avait promis de scruter de près, menaçant de représailles financières ceux qui soutiendraient le texte. 

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