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Mali - Algérie - Réconciliation au Mali: le président Boubacar Keita annonce une loi d'«entente nationale» inspirée de «la Charte pour la paix et la réconciliation nationale»

Publié par DKNews le 02-01-2018, 18h57 | 31
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Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a annoncé dans son message de fin d'année que son pays va se doter d'une loi «d'entente nationale» pour parvenir à la paix et la stabilité dans son pays en s'inspirant de la Charte pour la paix et la réconciliation algérienne qui a permis de tourner la page de la tragédie nationale.

Le président malien qui entend mettre en pratique sa feuille de route d'entente nationale s'est dit s'inspirer d'une «charte pour la paix, l'unité et la réconciliation nationale» qui lui a été remise le 20 juin, deux ans jour pour jour après la signature de l'accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger.

La charte pour la paix et la réconciliation nationale, approuvée par référendum populaire le 29 septembre 2005, a permis de tourner la page de la tragédie nationale pour ouvrir la voie à la relance de l'économie nationale.

La charte pour la paix et la réconciliation nationale, pierre angulaire de la politique du président de la République Abdelaziz Bouteflika, dès son élection à la magistrature suprême en avril 1999 a permis à l`Algérie de retrouver la paix et la sécurité, éléments indispensables pour relancer la construction et l`édification nationales.

Dans son message le président malien assure que cette loi ne «ne constitue ni une prime à l'impunité, ni un aveu de faiblesse.

Encore moins un déni du droit des victimes», soulignant que d'autres pays confrontés aux mêmes phénomènes «ont pratiqué une démarche similaire», en référence notamment à la loi de «concorde civile» de 1999 en Algérie plébiscitée avec plus de 98 pour cent de «oui».

La loi en question prévoit également de ne pas poursuivre «tous ceux impliqués dans une rébellion armée» n'ayant «pas de sang sur les mains», a soutenu le chef de l'Etat malien.

Pour «mettre fin à certaines supputations» sur un éventuel report des scrutins prévus en 2018, M. Keita a réitéré «l'assurance que toutes les élections - et plus particulièrement la présidentielle et les législatives - se tiendront dans le respect des délais constitutionnels».

«Je suis à la tâche, je travaille, et j'assume parfaitement la difficulté d'hériter d'un pays que certains avaient plongé dans le chaos et voulaient détruire», a-t-il simplement déclaré, qualifiant l'année à venir de «cruciale» pour le Mali.

Son message, dans la nuit de dimanche à lundi, est intervenu peu après la désignation d'un nouveau gouvernement.

Le président Keïta a dit s'inspirer de la «charte pour la paix, l'unité et la réconciliation nationale» qui lui a été remise le 20 juin, deux ans jour pour jour après la signature, entre le gouvernement malien et les mouvements politico-militaires, de l'accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger.

Pour «conforter la réconciliation nationale», cette charte «propose des mesures spéciales de cessation de poursuite ou d'amnistie en faveur de certains acteurs de la rébellion armée de 2012», a-t-il indiqué. «Le projet de loi sur l'entente nationale» qui sera présenté «dans les semaines qui viennent» prévoira donc «l'exonération de poursuites de tous ceux impliqués dans une rébellion armée, mais qui n'ont pas de sang sur les mains», a-t-il ajouté.

Il comportera également «des mesures d'apaisement après l'accélération des procédures en cours et les réparations accordées aux victimes reconnues», ainsi qu'un «programme de réinsertion pour tous ceux qui déposeront les armes et s'engageront publiquement à renoncer à la violence», a affirmé le chef de l'Etat.

«Il offre une possibilité de réinsertion à ceux qui se sont laissés entraîner dans la contestation armée, mais qui n'ont pas commis l'inacceptable et qui manifestent un repentir sincère», a-t-il expliqué, appelant les Maliens à faire preuve «d'objectivité pour comprendre comment certains antagonismes ont prospéré jusqu'à mettre à mal des cohabitations multiséculaires».  

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