Le 8 mai 1945 "est une journée mémorable qui a fait comprendre au peuple algérien que son indépendance ne serait arrachée que par la force et la lutte armée", a affirmé mercredi à Alger le chercheur et historien Mohamed Salah Seddik.
Invité du forum de la Sûreté nationale, l'historien a estimé que le 8 mai 45 était "une date d'une grande importance, en ce sens qu'elle constituait une halte pour le peuple algérien qui avait compris en cette journée que les discours diplomatiques ne lui étaient d'aucune utilité et que son indépendance ne serait arrachée que par une lutte armée".
Les massacres perpétrés contre les Algériens sortis manifester en ce jour ont "démontré que les promesses faites par la France aux Algériens concernant leur indépendance n'étaient que mensonges", a ajouté le chercheur qui a appelé les jeunes à "demeurer fidèles à leur nation et à préserver le legs que leur ont laissé les chouhada".
Evoquant la presse écrite de l'époque et son traitement des massacres du 8 mai 45, Cheikh Mohamed Salah Seddik a rappelé que la presse d'alors était divisée en deux catégories, la première faisant dans la désinformation avec la bénédiction du colonisateur français et la deuxième soutenant les Algériens en faisant la lumière sur l'ampleur des massacres perpétrés par l'occupant contre les manifestants.
Mohamed Salah Essedik, historien et théologien, compte à son actif 111 ouvrages dont 10 sur le Saint Coran, 12 sur la Sunna, 23 sur la pensée islamique et 27 sur la guerre de libération. Ce moudjahid, né à Azazga (Tizi Ouzou) en 1925 avait pour compagnons plusieurs dirigeants de la Révolution de la trempe du colonel Amirouche, du colonel Ouamrane et de Abdelhafid Boussouf.
