La deuxième édition du Festival international des films de femmes d'Assouan a rendu mardi soir lors de la cérémonie d'ouverture un hommage à la moudjahida algérienne Djamila Bouhired, symbole du combat anti colonialiste, dont elle a pris cette année le nom.
En présence de la célèbre combattante algérienne, la ministre égyptienne de la Culture, Ines Abdedaïm l'a qualifiée d'"authentique modèle" pour la femme arabe, car son "combat héroïque contre le colonialisme a contribué à changer le destin de son pays".
Après avoir rappelé que le cinéma égyptien a été le premier à rendre hommage à la moudjahida à travers le film "Djamila l'algérienne" du regretté Youcef Chahine, l'actrice Magda en campant le personnage principal, la ministre égyptienne a qualifié Djamila Bouhired d'"icône" de la Révolution. La présidente du Conseil national de la Femme, Maya Morsi, a renchéri en soulignant que l'hommage rendu par cette seconde édition du Festival international des films de femmes d'Assouan à la militante Djamila Bouhired "exalte le combat et le militantisme de la femme arabe".
Quant au scénariste Mohamed Abd el-Khaleq, président du Festival, il a estimé que Djamila Bouhired a contribué à libérer son peuple du colonialisme mais également la mentalité arabe de sa vision réductrice de la femme.
Présente à la soirée inaugurale du Festival, Djamila Bouhired a exprimé son bonheur d'être l'invitée d'honneur de l'évènement, signe de reconnaissance envers son combat libérateur.
Elle a exprimé son affection pour l'Egypte et le peuple égyptien et souligné les valeurs partagées par les deux peuples depuis l'époque du regretté président Djamel Abd Nasser.
Le Festival se poursuivra jusqu'au 26 février avec un programme d'une centaine de films arabes et européens ainsi que des rencontres et conférences thématiques variées.