Le rôle des imams algériens dans la promotion d'un islam de "modération" et du "juste milieu" en France a été jeudi à Alger au centre d'un entretien entre le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, et le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Cultes français, Gérard Collomb.
Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'entretien, Mohamed Aïssa a indiqué que le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs est un "partenaire fiable" du ministère français de l'Intérieur et des Cultes "pour la construction et l'élaboration d'un Islam du juste milieu et du vivre ensemble".
Il a exprimé sa satisfaction de voir "la France se tourner vers l'expérience algérienne qui forme de bons imams en mesure d'inviter l'entité musulmane française à se mettre au service de leur société, à défendre leur nation et à promouvoir l'Islam de modération".
"Cela passe par la formation qu'assure l'Institut El Ghazali de la Grande mosquée de Paris, qui reste jusqu'à présent dans la vision des deux parties (Algérie et France) comme étant la citadelle de l'expansion de l'islam de modération dans un espace de radicalisation et d'extrémisme violent", a-t-il ajouté.
De son côté, M. Collomb a indiqué que son pays et l'Algérie "sont d'accord pour que se développe un islam de Cordoue ouvert aux autres et créant un monde moderne étincelant en tous les points de vue".
"Il faut que l'islam redevienne cette figure de proue de la civilisation et que ce qui se fait en Algérie en la matière est extrêmement intéressant", a-t-il ajouté.
M. Collomb a entamé mercredi une visite à Alger, qui s'inscrit dans le cadre des échanges et de la coopération décentralisée entre les départements de l'intérieur de l'Algérie et de la France.
