Enregistrant un nombre de 290.000 postes, 625000 stagiaires apprentis qui ont plus de chances de trouver du travail que d’autres stagiaires résidents et 55000 postes de formation en tout, la rentrée professionnelle pour l‘année 2018, a connu l’introduction des dizaines de nouveaux métiers, afin de satisfaire les besoins du marché du travail.
Placé au cœur du développement des entreprises et toutes organisations tous secteurs confondus, Ghalbi Zaki Zoheir, directeur central chargé de l’enseignement professionnel auprès du ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnel (MFEP) a souligné que « La formation professionnelle traditionnelle a montré ses limites en raison de l’évolution rapide des nouvelles technologies modernes, vers le stade de la satisfaction des besoins des entreprises et le développement économique national, afin de se mettre au diapason des exigences du marché, à la concurrence nationale et internationale», a-t-il indiqué hier, au Forum DK News à Alger.
Poumon du développement économique, social et culturel et il faut le dire haut et fort, le secteur de l’enseignement et formation professionnells a enregistré une évolution remarquable en introduisant de nouveaux métiers, à commencer par les secteurs des TIC, l’agriculture, BTPH et les télécommunications.
Même si beaucoup de choses restent à faire en matière de formation qui reste encore tributaire du politique, l’intérêt que portent des centaines et des milliers d’universitaires qui se forment dans les CFPA, afin d’acquérir les métiers de base, le taux de 80% de réussite des jeunes porteurs de projets inscrits dans le cadre de l’ANSEJ, est une preuve tangible quant à l’importance de la formation pour la réussite individuelle et collective.
Contrairement aux diplômés universitaires qui ont enregistré une baisse sensible en termes d’inscription dans la formation technique, ce sont les élèves de 4e AM (cycle moyen) et 1re AS (cycle secondaire) qui enregistre plutôt une progression positive au point d’avoir un taux d’inscription de 30 à 40% qui suivent des formations dans les nouvelles filières de l’enseignement professionnel.
Enregistrant un nombre de 137 nouvelles spécialités, les statistiques ont montré un intérêt qui donne à réfléchir en apprenant que les métiers de l’administration ont connu une régression de 20 à 12 % par rapport à l’année précédente.
La formation apprentissage de courte durée enregistre un taux de 56% sur un total de 80.000 jeunes stagiaires. Classé par ordre de priorité, le secteur industriel compte un taux de 17%, suivi du secteur BTP avec 13% et de 11% pour le secteur du tourisme et de l’artisanat.
Par ailleurs, les diplômés de l’enseignement supérieur enregistrent un taux de 27%. Ces chômeurs d’une autre catégorie qui ne trouvent pas d’emplois qui réponde à leurs formation et exigences, se dirigent souvent vers les formations techniques aux niveaux CFPA et les instituts, afin de ne pas perdre leur temps dans les allers retours et l’ennui du vide, préfèrant occuper leur temps par des formations à valeurs ajoutée, même si les diplômés acceptent de travailler dans le cadre des DAIP.
La demande du marché de la formation pour les diplômes de techniciens supérieurs a atteint le nombre de 24000 postes à février 2018. Soit une évolution de 7000 inscrits de plus par rapport à l’année précédente. Faut-il dans ce cas en déduire que le travail administratif intéresse peu la nouvelle génération qui a préféré se tourner vers d’autres métiers plus spécialisés que les métiers du bureau ?
Faisant la part des choses entre ce qui est connu comme formation et enseignement professionnel, le secteur de la formation est sur le point d’ouvrir de nouveaux instituts d’enseignement professionnel (IEP) à vocation nationale dans 5 wilayas, dont Sétif, Arzew et Batna.
Doté d’une capacité d’accueil de 1000 places pédagogiques et de 300 lits chacun pour l’internat, ces établissements nommés IEP, vont dans le sens du rapprochement des stagiaires répartis à travers le pays, qui vont trouver des formations de qualité répondant aux besoins de la demande du marché de l’emploi, tout en prenant en considération la demande spécifique au lieu d’implantation de ces instituts.
Amar CHEKAR
Suite à la nouvelle organisation du secteur : Introduction de 2 nouveaux diplômes d'enseignement professionnel
En coordination avec les ministères de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et le secteur de la Fonction publique, le ministère de l'Enseignement, de la Formation et de l'Enseignement professionnels, a procédé depuis la rentrée 2017, au lancement d'un nouveau cursus d'enseignement professionnel qui débouche sur deux diplômes :
- Un Brevet d'enseignement professionnel (BEP) : Ce diplôme, qui occupe la 8e position au niveau des grilles de qualification, se prépare en trois années au même titre que se prépare un diplôme de l'enseignement général.
Il offre la possibilité au diplômé de rentrer directement dans le marché du travail grâce à l'expérience acquise à travers les stages pratiques. Il permet également à son détenteur de prétendre à un diplôme supérieur (BEPS) dans la continuité de la filière déjà suivie.
- Un Brevet d'enseignement professionnel supérieur (BEPS): l'enseignement dans ce diplôme, de niveau 5, est assuré en deux ans. Il est positionné à la 10e place dans la grille nationale des qualifications.
Notons que ces deux nouveaux diplômes viennent en replacement de ceux qui existaient auparavant (Le diplôme d'enseignement professionnel 1er degré et celui de 2e degré).
Amar CHEKAR
Enseignement professionnel : Vers l'introduction de tamazight dès la rentrée prochaine
Le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, prévoit d'introduire à partir de la rentrée prochaine (2018-2019), l'enseignement de tamazight dans le cursus d'enseignement professionnel, avant sa généralisation, dans une deuxième étape, à travers tout le secteur de la formation professionnelle, a indiqué hier M. Ghiabi Zaki Zoheir.
"Nous sommes en train de réunir toutes les conditions nécessaires à l'introduction de la langue amazighe dans le cursus de l'enseignement professionnel qui assure déjà les formations de type générales dont une grande parti des programmes, rappelons-le, sont tirées de l'Education nationale" a souligné l'invité du Forum.
A ce titre, des concertations sont en cours avec le ministère de l'Education nationale pour trouver les mécanismes nécessaires pour la concrétisation de ce projet. Dans ce cadre, des équipes ont été constituées pour adapter les programmes enseignés par l'Education nationale au secteur de l'Enseignement professionnel.
Concernant le nombre d'enseignements qui vont être recrutés, M. Ghiabi a indiqué que cela dépend de plusieurs facteurs dont celui de la demande. "On aura au moins un enseignant par établissement, toutefois si un enseignant peut assurer des cours au niveau de deux établissements on le fera", a-t-il souligné.
Rachid Rachedi
Instituts d'Enseignement professionnel : Ouverture de 3 nouveaux établissements en 2018 et 4 autres sont prévus pour 2019
Le secteur de l'Enseignement professionnel connaitra, à partir de la rentrée 2018, une évolution significative, en termes d'infrastructures, avec l'ouverture de trois nouveaux Instituts d'enseignement professionnel (IEP), dans les wilayas de Bouira, Blida et Laghouat. Ces nouveaux établissements dispenseront des formations qui, toutefois, "restent encore à définir".
"Certains de nos collègues travaillent actuellement sur la mise en place d'un répertoire des filières spécifiques à l'enseignement professionnel. Ces filières sont complétement différentes de celles qui sont proposées aujourd'hui dans le secteur de la formation professionnelle", a indiqué M. Ghiabi. Par ailleurs, quatre (04) autres Instituts, implantés dans les wilayas de Boumerdès, Tébessa, Tizi-Ouzou et Tipasa, sont en cours d'aménagement.
L'ouverture de ces nouveaux établissements portera le nombre d'IEP à 14 à l'horizon 2019 avec une capacité d'accueil, non-négligeable, de 14 000 élèves.
Rachid Rachedi
Formation professionnelle : Les formations qualifiantes attirent de plus en plus les jeunes
Les formations de type qualifiant de courte durée attirent de plus en plus les jeunes en quête d'emplois bien spécifiques. Ces dernières drainent un effectif très important qui avoisine les 80 000 stagiaires (soit 15% de l'effectif global des formés au niveau du secteur).
Rachid Rachedi