Les participantes au 2ème colloque national sur la littérature féminine qui se tient depuis mardi à Bordj Bou Arreridj, ont appelé à faire "émerger les causes féminines dans les écrits de femmes" et "favoriser l’émergence d’un mouvement culturel féminin".
Les écrivaines, femmes de lettres et poétesses venues de plusieurs wilayas du pays ont également souligné "l’importance de la mise en valeur des combats des femmes qui se sont impliquées dans les grandes transformations que connait la société algérienne".
Placée sous le thème "l’écriture des femmes, thèmes et contenu", cette rencontre de trois jours se propose d’étudier la place réservée dans les écrits de femmes au réformisme, à la Révolution et à l’effort fourni, après l’indépendance, par les femmes en matière d’édification.
L’écrivaine Hassiba Moussaoui, de Sétif, a relevé "l’audace et l’affranchissement de toute crainte sociale" qui caractérisent désormais les écrits de femmes, à l’instar d’Ahlam Mostghanemi qui, a-t-elle noté, a "réussi à s’affirmer en tant qu’auteure universelle".
Selon le directeur de la maison de la culture, Kemihi Toughami, la précédente édition du colloque avait permis de découvrir un grand nombre d’écrivaines de talent, tout comme l’actuelle édition qui a réuni une cinquantaine d’écrivaines des quatre coins du pays.
De son côté, Azzedine Djelaoudji, de l’université de Bordj Bou Arreridj, a estimé que la femme "s’est essayée à tous les domaines de la littérature et ne s’est jamais détachée des pulsations et des préoccupations de la société". Outre les communications, le colloque a donné lieu à des lectures littéraires et à des récitals poétiques, ainsi qu’à l’organisation d’une exposition de plus de 3.000 ouvrages.
