Santé

Journée d’étude sur la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO): Des experts plaident pour l’instauration d’un programme national de la lutte contre les maladies respiratoires

Publié par Sonia Belaidi le 10-05-2014, 17h47 | 239
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Une journée d’étude sur la broncho-pneumopathie chronique obstructive (Bpco) a été organisée, hier à l’hôtel Mercure, pour sensibiliser les médecins et les maladies sur les dangers liés à cette maladie.

A cet effet, un groupe de médecins nationaux et étrangers a pris part à cette rencontre pour échanger ses expériences et donner des recommandations sur la prise en charge de cette affection respiratoire et les moyens de lutte contre les facteurs de risque.

L'instauration d'un programme national de lutte contre les maladies respiratoires, notamment la Broncho-pneumopathie chronique obstructive (Bpco) était la principale recommandation de cette journée scientifique. Les pneumologues qui ont pris part à cette rencontre ont insisté sur la nécessité d'établir un programme de prise en charge de ces affections pneumologiques, en vue d'un diagnostic précoce et de la lutte contre les facteurs de risque. La broncho-pneumopathie chronique obstructive est une maladie chronique inflammatoire qui touche les bronches.

 Elle progresse lentement et devient invalidante. Elle se caractérise par une diminution progressive du souffle, liée à plusieurs facteurs, à savoir : les voies aériennes et les sacs alvéolaires des poumons se déforment et perdent leur élasticité, plusieurs membranes qui séparent des sacs alvéolaires sont détruites (emphysème) et les parois des voies aériennes deviennent plus épaisses et les cellules produisent plus de mucus que d'habitude.

Le tabac, principale cause de la maladie

Le Pr Salim Nafti, chef de service pneumologie au CHU Mustapha Pacha a indiqué, en marge de cette journée, que l'incidence de la Bpco était en augmentation, en raison de la pollution atmosphérique, du tabagisme, de l'utilisation du charbon dans les campagnes et des pathologies professionnelles. 
Il a également insisté sur l'importance du diagnostic précoce de cette maladie pour éviter les complications handicapantes, comme les insuffisances respiratoires.

Le Pr Nafti a aussi recommandé la généralisation du gaz de ville dans certaines régions éloignées, pour diminuer de l’usage du poêle à charbon dont la fumée est l’un des facteurs de risque de la Bpco. Pour ce faire, le Pr Nafti, qui est aussi président de la Société algérienne de pneumologie, a appelé à la formation continue des médecins spécialistes et généralistes, au diagnostic et à la prise en charge de la Bpco.

Sur le même thème, le Pr Habib Douagui, chef de service pneumo-allergologie, au CHU de Beni Messous a précisé que cette affection des bronches touchait 10 % de la population de plus de 40 ans. Il a noté dans ce sens que la Bpco était une maladie insidieuse car les signes de la maladie apparaissaient une fois les complications installées.
 
Mise à niveau des programmes universitaires

Le même spécialiste a aussi évoqué l’intérêt de la mise à niveau des programmes universitaires pour enseigner aux étudiants en médecine les nouvelles données sur la Bpco et les techniques d’investigations et de diagnostic. Pour faciliter le diagnostic précoce, le Pr Douagui, qui est aussi président de la Société algérienne et africaine d'allergologie, a plaidé pour la mise à disposition des médecins d'outils nécessaires pour le diagnostic, à l'instar des spiromètres (appareils de mesure du souffle). 

Pour sa  part, le Pr Noureddine Zidouni, chef de service de pneumologie au CHU Beni Messous, a souligné que 30 % des motifs de consultation médicale étaient liés aux maladies respiratoires. Le Pr Zidouni qui est aussi président du comité d'experts en tuberculose a toutefois noté que parmi les pathologies respiratoires, la Bpco était une maladie sous diagnostiquée, en raison de la négligence des patients. 

Il a aussi noté que les médecins passaient souvent à côté du diagnostic en ne faisant pas les tests nécessaires, notamment chez les fumeurs Il a fait savoir par ailleurs qu'une étude sur les facteurs de risque de cette maladie chronique était en cours de réalisation par une équipe de spécialistes algériens, en collaboration avec l'Union européenne (UE).

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