Un collectif d'associations a commémoré mardi après-midi les massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Kherrata et Guelma en déposant une gerbe de fleurs au square de Sétif dans le quartier Francisco-Ferrer à Rennes, a-t-on appris des organisateurs.
La ville de Rennes (nord-ouest de la France) est jumelée avec la ville algérienne Sétif.
"C’est un devoir de mémoire. C’est normal d’être ici", explique un Français parmi la quarantaine de personnes qui se sont rassemblées pour commémorer l’autre 8 mai 1945, où des milliers d'Algériens réclamaient pacifiquement l'indépendance ont massacrés par la police, la gendarmerie, l'armée et les milices.
"Il faut faire perdurer ce souvenir car n’oublions pas que la vraie mort, c’est l’oubli", a déclaré Fernand Nedjar, président de l’association de jumelage Rennes-Sétif.
Pour Claudine David, vice-présidente du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine déléguée aux relations avec le monde combattant, "c’est l’occasion de mettre en lumière un épisode méconnu de l’histoire et minimisé pendant des années", soulignant que c’est un moyen de "réaffirmer l’amitié franco-algérienne".
