Actualité

Pas de paix et de stabilité dans la région du Sahel sans l'Algérie

Publié par DKNews le 13-05-2018, 18h07 | 41
|

Des parlementaires français ont souligné, dans un rapport sanctionnant une mission effectuée au Mali et au Niger du 12 au 15 mars dernier, le rôle "crucial" de l'Algérie pour la paix et la stabilité dans les pays de la région du Sahel. 

"Lors de nos entretiens politiques au Niger et au Mali, nous avons abordé la question de l'Algérie. Il suffit de regarder une carte pour comprendre que rien ne se règlera au Sahel sans l'Algérie. On ne peut pas concevoir la paix et la stabilité de cette immense région sans l'Algérie", a indiqué le  document publié samedi par le Sénat français.

La mission a été effectuée par les sénateurs Christian Cambon, président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées et membre de la délégation parlementaire au renseignement, Olivier Cigolotti et Ladislas Poniatowski pour s'enquérir sur "l'impasse politique dans laquelle semble embourbée l'accord de paix au Mali", à quelques mois de l'élection présidentielle qui devra se tenir en juillet-août prochains.

Le sénateur Cambon a rappelé dans son intervention au Sénat, le 18 avril dernier, lors de la présentation du rapport, que l'Algérie, "a elle-même dû faire face, dans les années 1990, à la terreur islamiste: ce sont les +années de plomb+, avec 100.000 morts", soulignant qu'elle a payé un "lourd  tribut".

Il a ajouté que le rôle de l'Algérie est "crucial", d'autant, a-t-il dit, que les Algériens "sont les garants de l'Accord d'Alger, et ont été victimes du terrorisme par le passé".

Lire aussi: Terrorisme au Sahel: L'Algérie réaffirme l'importance de l'approche globale

Il a soutenu dans ce sens que "pas plus l'Algérie que la France ne souhaitent que les troupes françaises s'éternisent dans la bande sahélo-saharienne", recommandant à la France de "travailler à une collaboration plus active avec l'Algérie".

Intervenant dans le débat, le vice-président de la commission, Robert del Picchia, a qualifié le rapport de "très bonne analyse" de la situation dans la région du Sahel, "pessimiste mais réaliste".

"Nous sommes dans une situation, a-t-il dit, où il y a un risque qu'une sorte d'Etat islamique se développe au centre de l'Afrique sans parler de ce qui pourrait se passer au Nord, c'est-à-dire vers l'Algérie, la Tunisie, car cela peut avoir des conséquences directes pour nous", a-t-il estimé.

Le sénateur, Ladislas Poniatowski, pense que l'Algérie, "au vu de la dimension de son armée", c'est un pays "essentiel" qui devrait s'impliquer "davantage" pour la sécurité régionale.

A rappeler, dans ce cadre, le principe "immuable" de l'Algérie de ne pas intervenir militairement en dehors de ses frontières.   

Par ailleurs, le rapport a mis en relief les réticences des Etats-Unis en matière d'engagement dans la Région, indiquant qu'ils ont annoncé un soutien annuel à hauteur de 60 millions de dollars.

"Les Etats-Unis, réticents, n'ont annoncé qu'un soutien annuel à hauteur de 60 M$, car ils préfèrent agir au Niger en bilatéral, avec un exercice dit +Flintlock 2018+ actuellement en cours", a-t-on expliqué, soulignant que la Force Conjointe au Sahel est un "outil puissant" pour l'avenir,  relevant que le G5 "s'appuie aujourd'hui sur des armées nationales parmi les plus faibles au monde", à travers lesquelles "on ne peut pas en attendre des miracles dans l'immédiat".

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.