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Selon des experts : Nécessité de la mise en place d'une nouvelle stratégie d'exportation et de la révision de la subvention sociale

Publié par Dk News le 03-06-2018, 18h11 | 51
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Des experts économiques ont plaidé samedi à Alger lors de la conférence du parti «Tajamou Amal El Jazair» (TAJ), organisée sous le thème «Les défis de l'économie nationale», pour la mise en place d'une nouvelle stratégie de développement des exportations qui reposerait sur l'augmentation des capacités de production, notamment dans les secteurs agricole, industriel et touristique, insistant sur l'importance de la révision de la politique de subvention.

«Il est nécessaire de procéder à une analyse et d'adapter les efforts aux exigences des marchés étrangers pour pouvoir y introduire le produit national dans le cadre d'une forte concurrence et réaliser des recettes en devises», ont-ils estimé. 

Les intervenants ont mis l'accent sur l'importance qu'il y est une relation entre l'université et les institutions de l'Etat pour trouver des solutions intelligentes aux questions économiques. 

Le président du parti TAJ, Amar Ghoul, a estimé qu'il «est temps de sortir du populisme en matière de subvention sociale», ajoutant que cette dernière devrait être orientée vers les catégories démunies et celles disposant de revenus mais en deçà de la moyenne. 

Cette démarche requiert, selon M. Ghoul, la tenue d'assises nationales avec la participation du gouvernement, des acteurs économiques et des partenaires sociaux pour examiner ce dossier de manière exhaustive. 

Pour le président de TAJ, il est important de trouver des solutions durables aux dossiers relatifs aux grands équilibres financiers, au soutien de la croissance et aux moyens susceptibles de préserver le rôle social de l'Etat. 

Pour sa part, Dr. Ismaïl Lalmas de l'Université d'Alger 3, a précisé que la mise en place d'une stratégie d'exportation nécessitait le renforcement de la production en centrant les efforts sur les secteurs de l'agriculture, de l'industrie et du tourisme afin de réunir les offres les plus intéressantes à la faveur desquelles il sera possible d'entrer en concurrence sur les marchés étrangers, a fait savoir l'expert. 
M. Lalmas, a estimé nécessaire d'ouvrer à la promotion de l'image de l'Algérie moderne à l'étranger et à l'élaboration d'une politique de transport et de logistique pour faciliter aux exportateurs l'accomplissement de leurs activités et leur assurer l'accompagnement, les facilités administratives et la formation. 

De son côté le Dr Abdelmadjid Kerri de l'université Alger 3, estime que l'économie nationale a reçu plusieurs coups de l'extérieur liés à la variation des marchés pétroliers, sans la dynamisation d'une alternative nationale dans d'autres secteurs ou le recours à la production pétrolière. 

Le même expert a souligné la nécessité de réviser les anomalies enregistrées au plan organisationnel afin que le climat des affaires soit capable d'attirer les investissements locaux et étrangers, outre la réalisation de l'économie du savoir et la participation de l'université et de la société civile à la dynamique du développement. 

Les intervenants à cette conférence ont souligné la nécessité de produire l'intelligence économique en Algérie et de déployer l'université afin de trouver des solutions efficaces aux problèmes économiques. 
Ils ont mis l'accent également sur la nécessité de mettre en place la base adéquate pour développer l'exportation en dotant les entreprises spécialisées d'experts et de conseillés.

De son côté le Dr Kamel Mézigue de l'université d'El Afro une a présenté plusieurs solutions qui permettront à l'Algérie de rompre son lien étroit avec l'énergie, et éviter la dépendance totale aux exportations pétrolières. L'augmentation du taux d'intégration entre les secteurs est à même de réaliser cet objectif, notamment à travers l'encouragement de la sous-traitance, la révision du système de formation dans l'université et au niveau des différents instituts et centres de formation. 

Il s'est interrogé par ailleurs sur les objectifs visés par le gouvernement, en vertu du projet de loi sur les lois de finances qui n'est pas bien expliqué, selon lui. «En dépit du retard enregistré dans son examen et le retard dans sa mise en £uvre en 2023, ce projet de loi permettra au gouvernement et au parlement de mieux exploiter le budget et de mettre en place un contrôle stricte.

Lors de cette conférence qui a vu la participation de personnalités économiques et politiques nationales et des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), les participants ont appelé à l'organisation d'assises nationales pour examiner les solutions adéquates aux défis économiques posés avec la participation de tous les acteurs économiques et les partenaires sociaux.

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