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Education nationale : mise en place d'un dispositif de remédiation aux difficultés d'apprentissage des élèves

Publié par DK News le 23-10-2018, 16h50 | 24
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La Direction de l'enseignement fondamental au ministère de l'Education nationale a publié une circulaire stipulant la mise en place d'un dispositif durable de remédiation pédagogique aux difficultés d'apprentissage dont souffre nombre d'élèves en vue d'améliorer leur niveau.

La circulaire 247/002 destinée aux directeurs de l'Education (DE), aux inspecteurs de l'enseignement primaire et moyen, ainsi qu'aux directeurs des CEM, appelle à "la mise en place d'un dispositif durable de remédiation, dans le cadre du projet de l'établissement pour la prise en charge des élèves en difficulté d'apprentissage, un dispositif en mesure de répondre aux besoins identifiés lors des différents types d'évaluation".

Selon la circulaire, "la remédiation pédagogique concerne les élèves dont l'évaluation a révélé des difficultés d'acquisition des connaissances ou de méthodes, aussi bien au cours de l'année scolaire que lors du passage aux niveaux supérieurs, notamment entre les cycles (les 1ère et 2ème année primaire (AP) et 1ère année moyenne (AM)".

Lors de ces années, dites charnières, "l'on relève une hétérogénéité des profils des élèves, impliquant pour le personnel pédagogique la remédiation aux difficultés, à travers la mise en place d'un dispositif durable, placé sous la responsabilité du directeur de l'établissement, en vue de remédier aux lacunes relevées chez les élèves, d'homogénéiser les profils d'accès aux niveaux concernés et de permettre aux élèves de poursuivre leurs apprentissages, tout en résorbant l'échec et de la déperdition scolaires".

Parmi les mesures prises dans le cadre de la remédiation aux difficultés dont souffrent les élèves, figure l’élaboration d’un calendrier fixant les horaires de remédiation pédagogique en dehors des heures de cours, à savoir les jours de semaine y compris les mardis après-midi et les samedis.

Dans ce cadre, elle appelle à l'implication de toute la famille de l'éducation et leurs partenaires (enseignants, conseillers de guidance et d'orientation scolaires, représentants d'élèves et de parents d'élèves) à l'élaboration d'un plan d'action, en recourant à tous les moyens matériels et humains dont dispose l'établissement.

La circulaire invite le personnel pédagogique à identifier les difficultés à travers l’analyse des résultats d’évaluation sommative ou par l’exploitation des tableaux des pré-acquis notamment pour les classes dites charnières.

Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la réalisation de l'école de qualité et de l'application du principe d'équité aux enseignants, en application de la circulaire-cadre portant mise en place d'un dispositif de remédiation et de suivi pédagogique des élèves.

Mme Benghabrit avait affirmé lundi dans la wilaya d'El Oued, que la circulaire-cadre en question était la résultante d'un travail mené par des experts, durant plus de quatre (04) années et qui avait prouvé son impérieuse nécessité en vue de remédier au déficit relevé dans l'acquisition scientifique et pédagogique des élèves.

Cette circulaire n'est pas obligatoire, mais le choix de son application revient au professeur, avait-t-elle soutenu, relevant que ses services avaient relevé que plusieurs enseignants avaient effectué des séances de remédiation pédagogique, en vue d'améliorer l'acquisition scientifique des élèves, car, poursuit la ministre, ces séances ont eu lieu, d'ailleurs, en réponse aux revendications d'une grande catégorie des enseignants.

Quant aux réactions vis-à-vis de cette circulaire, les syndicats estiment que celle-ci privera les professeurs du jour de repos du samedi et de la demie journée libre du mardi.

Le secrétaire général (SG) du Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire (Snapep), Mohamed Hamidat a remis en cause cette décision prise sans l’avis de son syndicat, affirmant que la circulaire en question pourrait priver aussi bien les professeurs d’enseignement primaire (PEP), que les chefs d’établissements des week-ends de repos "consacrés par la loi".

De plus, a-t-il soutenu, le volume horaire en vigueur dans l’enseignement primaire ne correspond pas aux capacités intellectuelles de l’élève et pèse sur le professeur qui dispense entre 27 et 30 heures de cours hebdomadaires. Le contenu de la circulaire nuit à l’élève mais aussi au professeur, a expliqué M. Hamidat.

Pour sa part, le SG du Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la Formation (Satef), Boualem Amoura a fait part de son étonnement vis-à-vis de cette décision, précisant que la remédiation ne requiert pas une mobilisation exceptionnelle du professeur ni des autres éléments de la famille éducative.

Dans ce contexte, M. Amoura a fait savoir que sa formation allait soulever un questionnaire à la ministre à propos de la remédiation pédagogique qui bénéficie seulement aux professeurs d’enseignement secondaire (PES), au détriment des PEP et des PEM, ajoutant que ces derniers ne perçoivent pas de primes en la matière.

Par ailleurs, le chargé de l’information au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire (Cnapest), Messaoud Boudiba a affiché son désaccord vis-à-vis de cette décision qu’il a qualifiée "d’unilatérale", précisant que la remédiation pédagogique fait partie des tâches quotidiennes de l’enseignant, et de son volume horaire. Elle ne peut, de ce fait, se dérouler librement ou être encadrée par un dispositif particulier.

L'Union nationale du personnel de l'Education et de la Formation (Unpef), affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) a affirmé, quant à elle, que les fins de semaines étaient règlementées, et que tout travailleur algérien y ouvrait droit.

A ce titre, l’Unpef a cité, preuve à l'appui, le décret exécutif n 97-59 fixant l'aménagement et la répartition des horaires de travail dans les institutions et administrations publiques.

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