Plusieurs cas d’Ebola ont été identifiés dans un village occupé par des groupes armés «Maï-Maï» dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) où l'épidémie a déjà fait 189 morts, a annoncé mercredi le ministère de la Santé qui espère maîtriser Ebola d'ici fin Novembre, sans donner le nom du village.
L'épidémie s'est propagée dans la zone de santé de Kalunguta «suite à la fuite d’un cas confirmé de Beni vers ce village afin d’échapper aux équipes de la riposte», explique l'autorité sanitaire dans un communiqué.
Dans ce village, trois cas confirmés ont été répertoriés parmi lesquels figure un nouveau-né de six jours d’une femme (cas confirmé), décédée le 4 novembre courant au centre de traitement Ebola de la ville de Butembo dans le Nord de la province du Nord-Kivu.
Pour accéder dans le village, les équipes sanitaires ont négocié avec les «leaders» du village où plusieurs décès ont été recensés durant les semaines précédentes.
Déclarée depuis le 1er Août dernier, cette épidémie a déjà fait 189 morts dont 154 parmi les 270 cas confirmés dans la région, selon un dernier décompte officiel arrêté en date du 5 Novembre courant. L'épidémie touche les territoires de Béni et Lubero ( Nord - Kivu ) et les localités de Mandima, Tchomia et Komanda dans l'Ituri voisine. Déclarée dans une zone de conflit armé, la maladie grave retient l’attention de l'ONU et son agence spécialisée. Le secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, et le directeur général Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom, sont arrivés lundi à Kinshasa pour une mission conjointe de trois jours en RDC .
Au premier jour de leur visite, les deux responsables ont plaidé pour le renforcement de la coopération entre l’ONU et le gouvernement pour mettre fin à l'épidémie à virus Ebola. A Kinshasa, Lacroix et Adhanom ont rencontré le Premier ministre congolais Bruno Tshibala et d'autres membres du gouvernement pour discuter des questions de sécurité et de riposte contre le virus.